Le pilote de pointe de l'équipe allemande, le Sud-Africain Giniel De Villiers, a perdu toute chance de gagner à cause d'un incendie moteur.

Trois Français, Jean-Louis Schlesser, Luc Alphand et Stéphane Peterhansel, ont trusté le podium auto de la neuvième étape du Dakar 2007, Tichit-Néma (497 kilomètres), et Mitsubishi a remporté son premier succès face aux Volkswagen.

Le pilote de pointe de l'équipe allemande, le Sud-Africain Giniel De Villiers, a perdu toute chance de gagner à cause d'un incendie moteur.

Pourtant à l'arrivée, «Peter» remis en selle par la panne de son concurrent jusque là infaillible était mécontent.

«Encore une journée de merde ! Au kilomètre 170 l'embrayage a cassé. C'est la deuxième fois (la première c'était au Portugal). J'ai donc roulé prudent et à l'arrivée je prends la tête du général. C'est le Dakar ! J'ai vu le début d'incendie de la VW de De Villiers et je me suis dit que c'était fini pour lui. Ensuite Sainz (4e du général au départ) s'est planté (problèmes électroniques). Maintenant ça va être la bagarre entre Luc et moi», prévient le détenteur du record des victoires (huit : six à moto et deux en voiture).

Luc Alphand, son coéquipier, est sur la même longueur d'ondes : «Maintenant c'est chacun pour soi. Stéphane a autant envie de gagner la course que moi, mais je ne ferai pas n'importe quoi. Tous les jours je pense à l'arrivée à Dakar. Peu importe si je ne gagne pas d'étape», affirme l'ancien champion de ski et tenant du titre.

«Coup de théâtre sur coup de théâtre»

Le vieux Jean-Louis Schlesser, vainqueur de l'épreuve en 1999 et 2000, était ravi d'avoir damé le pion, pour la deuxième fois cette année, à des concurrents vingt fois plus puissants que lui au niveau des moyens.

«Aujourd'hui c'était coup de théâtre sur coup de théâtre après une journée marathon. Hier, il n'y avait pas d'assistance, j'ai donc préservé la voiture. Aujourd'hui on a mis la pression. Toute la journée on a vu des voitures doubler et casser et à la fin c'est moi qui les ai doublées», poursuit Schlesser.

«Sur le papier, Volkswagen était infiniment supérieur sur ce Dakar avec un budget de 30 millions d'euros. Maintenant, je ne vois pas qui peut empêcher Mitsubishi de gagner. Mais l'automobile c'est fait d'incertitudes. On ne peut jamais acheter une victoire. C'est pourquoi cette épreuve est magnifique. Et moi, qui ne dispose que d'un budget de 1,3 million d'euros, je peux viser une place sur le podium. C'est magique !», ajoute-t-il.

Coma gère

À moto, Marc Coma a géré son avantage au classement général en roulant sans précipitation en tête de course durant les 494 kilomètres de la spéciale. Mais c'est l'amateur Janis Vinters, parti en 21e position ce matin, qui offre à la Lettonie sa première victoire de spéciale sur le rallye.

Vinters, dixième de la dernière édition, a en effet surpris son monde en venant signer le meilleur temps à tous les «CP» (points de contrôle) avant de franchir victorieusement la ligne avec un avantage de sept minutes 31 secondes sur le Français Cyril Despres.

Celui-ci a été victime d'une chute au kilomètre 130 et a dû parcourir toute la spéciale en déroulant manuellement son road-book. Coma a terminé trosième de l'étape et il est arrivé au bivouac pour le déjeuner.

En camion, le Néerlandais Wulfert Van Ginkel (Ginaf) a remporté l'étape devant son compatriote Hans Stacey, toujours leader de la course.