La Scuderia est donc décapitée de trois membres essentiels de son organisation, trois membres qui travaillaient main dans la main depuis 11 ans - Schumacher et Brawn étaient arrivés à Maranello début 1996.

La Scuderia est donc décapitée de trois membres essentiels de son organisation, trois membres qui travaillaient main dans la main depuis 11 ans - Schumacher et Brawn étaient arrivés à Maranello début 1996.

Pour ne rien arranger, Jean Todt, le patron, a été promu à un rôle plus important au sein de Ferrari, et passera moins de temps au chevet de l'écurie. Il a donc demandé à Schumacher de l'assister, mais le rôle du septuple champion du monde reste encore très vague.

Comment la Scuderia va-t-elle sortir de ces bouleversements? «Il est vrai que Michael était un pilote extrêmement fédérateur, confie un ingénieur de l'écurie. Il reste à espérer que Kimi (Raikkonen) sache aussi regrouper les énergies autour de lui. Ce n'est pas gagné. Quant à Ross, il n'avait pas son pareil pour diriger les réunions techniques. Quand il n'était pas là, les discussions partaient dans tous les sens, à l'italienne.»

Sans Brawn (pour l'heure en vacances, mais pressenti chez McLaren), et sans Schumacher, l'équipe Ferrari va devoir se motiver seule. Car il ne faudra pas compter avec le charisme de Raikkonen, l'homme de glace, pour de chaleureuses tapes dans le dos des mécaniciens.

Reste aussi la rivalité entre les deux pilotes: le leader incontesté, Michael Schumacher, étant parti, Felipe Massa va vouloir montrer qu'il peut devenir champion du monde. Le fait que son coéquipier finlandais soit deux fois mieux payé que lui (Raikkonen va recevoir un salaire de 45 millions CAN cette saison) ne fera qu'exacerber la volonté de gagner du petit Brésilien.