Guy Laliberté a assisté au Grand Prix dans la loge du Cirque du Soleil. Certainement la plus belle loge du paddock. On parle ici du contenu.

Le Cirque aux Jeux de Vancouver ?

Guy Laliberté a assisté au Grand Prix dans la loge du Cirque du Soleil. Certainement la plus belle loge du paddock. On parle ici du contenu.

On sait que les créateurs du Cirque sont en demande partout dans le monde quand il s'agit de faire rêver les foules de la planète pour les grands évènements. Or, en 2010, les Jeux olympiques auront lieu à Vancouver. Les organisateurs ont-ils déjà entamés des discussions avec Laliberté ou Daniel Lamarre, le président du Cirque ?

Difficile de le savoir : «Ils sont supposés se pencher sur ça en juillet», s'est défilé Laliberté quand je lui ai posé la question.

S'il sait que c'est en juillet, c'est que ça discute déjà...

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Il y avait plus de 40 jets privés stationnés à Dorval pour le Grand Prix. C'est 38 de plus que la normale...

C'était le cas pour Raymond Bachand, le ministre responsable de la région métropolitaine dans le gouvernement Charest : «Je n'ai jamais eu peur de faire des affaires», a-t-il dit hier avant-midi alors qu'il était invité dans la loge de Loto-Québec pour y suivre la course : «J'ai vérifié, Normand Legault ne nous a rien demandé, mais s'il a besoin d'aide pour améliorer les installations pour le Grand Prix, il peut compter sur nous pour une collaboration «raisonnable». Je ne parle pas au nom du gouvernement, mais il est évident que tout ça, faut que ça continue. C'est extraordinaire pour Montréal et le Québec», a-t-il ajouté.

Un peu plus tard, son grand patron, le premier ministre Jean Charest, a posé quelques questions pour en connaître davantage sur ce qui se passait avec Bernie Ecclestone. Là aussi, même s'il a été prudent dans ses réactions, il est certain que Legault aurait une oreille compréhensive s'il lui faut aménager une salle de presse internationale dans le paddock.

Un peu plus tard, Michael Fortier, le ministre responsable de Montréal dans le cabinet Harper, a été encourageant : «Nous avons un programme de 16 milliards pour les infrastructures. Les besoins concernant le Grand Prix ne sont pas ceux des festivals. C'est un autre programme», a-t-il précisé. Il faisait sans doute allusion au dérapage de Bev Oda, la ministre du Patrimoine, celle qui a succédé à Sheila Copps et Liza Frulla. Méchante débarque pour le Québec.

En privé, le message passé à Normand Legault par les politiciens a été encore bien plus clair.

Quant à Gérald Tremblay, si le fédéral, le provincial et le promoteur ramassent la note d'environquatre millions, si ça ne coûte rien à la Ville, il n'est pas contre. Surtout que les installations demeurent les siennes une fois la course terminée.

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Le hic, c'est que Normand Legault ne demande rien. Et qu'il se pourrait qu'il ne demande rien. S'il ne demande rien, il y a une raison. Et vendredi, à Indianapolis, Bernie Ecclestone rencontrera un Legault qui pourrait le surprendre. En fait, le promoteur montréalais responsable du plus gros événement sportif et touristique au pays en a marre. Il a confié à des amis intimes qu'il ne se sentait pas obligé de jouer le rôle d'une sorte de commissaire industriel de la Ville de Montréal. Autrement dit, Legault aime Montréal et l'a amplement prouvé en présidant le sauvetage des Championnats du monde aquatiques, mais il ne se sent pas obligé d'organiser à tout prix le Grand Prix de Formule 1. Il pourrait avoir le goût de se concentrer sur le NASCAR à l'île Notre-Dame bien plus vite qu'on ne le pense.

Encore hier, il a eu une conversation pour le moins musclée avec le directeur de l'équipe McLaren.

L'équilibre qui prévalait en Formule 1 est en train de se rompre. La Formule 1 est gouvernée par les accords de la Concorde. Ce sont ces accords qui déterminent les rôles respectifs de la FOM et de la FIA et surtout des propriétaires d'équipe. Ces accords prennent fin dans les derniers mois de 2007 et devront être renégociés pour 2008.

Or, tout est changé. Les propriétaires s'appellent maintenant Mercedes, BMW, Renault, Ferrari, Honda et Toyota et ils veulent une plus grosse part du gâteau des droits de télé et une partie du contrôle sur le spectacle. Jusqu'à maintenant, Bernie Ecclestone était le plénipotentiaire de la F1. Il décidait de tout, tout le temps avec tout le monde.

Au cours des 20 dernières années, les promoteurs comme Normand Legault réglaient tous les problèmes avec Ecclestone alors que cette année, les écuries n'ont jamais cessé de se plaindre. En fait, les négociations visant à se diviser une galette de plusieurs milliards sont déjà entamées.

Texas Hold Em

Chaque fin de semaine, on estime à 150 000 le nombre de Québécois qui se réunissent pour disputer des tournois de poker Texas Hold Em. Ce faisant, ces 150 000 joueurs commettent un crime.

C'est évident que les policiers, qui sont eux-mêmes de bons joueurs de poker, ne dérangent pas les joueurs. Mais on a la situation complètement folle selon laquelle Guy Laliberté et René Angélil, milliardaires de leur métier et grands joueurs devant l'Éternel, ne peuvent organiser de vrais tournois au Casino de Montréal parce que le poker est toujours illégal au Québec. Alain Cousineau, le président de Loto-Québec, se ronge l'intérieur des joues pour rester politiquement correct, mais il est ulcéré quand il se retrouve coincé dans pareille absurdité.

Pourtant, quand on parle avec des ministres libéraux, que ce soit Jacques Dupuis, ministre de la Sécurité publique, ou Raymond Bachand, ils souhaitent tous que la loi soit amendée. Suffirait que le Conseil des ministres prennent le temps de le faire et on éviterait la création de 150 000 criminels par semaine.

Dans les faits, ces ministres doivent prendre le temps d'expliquer le problème à la ministre des Finances, Mme Monique Jérôme-Forget, et au fonctionnaire de Philippe Couillard qui chique la guenille et ça sera réglé.

Price aura sa chance

Guy Carbonneau passe un bel été. Il a récupéré d'une première saison mouvementée et se sent d'attaque pour la suivante. Comme tous les amateurs, il a été ébloui par le jeu du jeune gardien Carey Price : «C'est certain qu'il va avoir sa chance au camp d'entraînement. Une vraie chance. Il est grand et gros, il a un beau style. Ça va être intéressant», a-t-il dit alors qu'il se rendait à la loge de Normand Legault pour saluer le promoteur.

J'ai évidemment jasé avec mon président des Saguenéens. Il a analysé avec un peu de recul la façon dont il s'est comporté avec ses joueurs : «Compte tenu des objectifs recherchés, je pense avoir été correct. Par exemple, dans le cas de Craig Rivet, il y avait une attitude à changer, fallait poser un geste», a-t-il dit.