Fernando Alonso a été autorisé vendredi à prendre le départ du Grand Prix de Chine dimanche et a repris avec appétit le volant de sa McLaren lors des essais libres, durant lesquels Mercedes et Ferrari se sont partagé les meilleurs temps.

«42 tours aujourd'hui. Beaucoup de choses à améliorer, mais je suis content de retourner au travail», a tweeté Alonso, victime d'un accident effrayant en mars en Australie, qui l'avait obligé à déclarer forfait pour le Grand Prix de Bahreïn.

Le double champion du monde espagnol a d'abord été autorisé à participer à la première séance (12e temps), puis il est retourné voir les médecins de la Fédération internationale de l'automobile (FIA).

Ceux-ci ont alors jugé que «Fernando Alonso est prêt à participer à toutes les séances du week-end», jusqu'à la course de dimanche, donc. «En cas de symptôme anormal, le pilote a été informé qu'il doit immédiatement arrêter sa voiture», précise toutefois la FIA.

Âgé de 34 ans, l'Espagnol se sent «mentalement prêt à 120%» à courir à Shanghai, et «physiquement à 100%». «Le niveau de douleur est de 0», a-t-il assuré. Sa cabriole du 20 mars à Melbourne s'est donc soldée, miraculeusement, par un genou endolori et une côte cassée.



Mercedes-Ferrari, une séance chacun

Aux avant-postes, les Allemands de Mercedes-AMG, Nico Rosberg en tête, et les Italiens de Ferrari, plus rapides en deuxième séance, ont fait match nul vendredi.

Sur la piste où il avait remporté son tout premier Grand Prix, en 2012, Rosberg a d'abord bouclé 16 tours, le meilleur en 1:38,37, à 200 km/h de moyenne. De quoi devancer de 146 millièmes de seconde son coéquipier Lewis Hamilton, triple champion du monde en titre.

Cette première séance a été interrompue deux fois par des drapeaux rouges, suite à des crevaisons brutales de Felipe Massa (Williams) et Kevin Magnussen (Renault). Le manufacturier italien Pirelli, fournisseur exclusif des pneus de F1, a ensuite indiqué, après enquête, que ses gommes n'étaient pas en cause pour ces «pertes d'air» dues selon lui à des «problèmes techniques».

Ces incidents sans gravité, les deux pilotes pouvant rentrer au stand sur trois roues, n'ont pas empêché les pilotes Mercedes de creuser l'écart habituel avec leurs poursuivants: une demi-seconde entre Rosberg, qui reste sur cinq victoires consécutives, et son compatriote Sebastian Vettel (Ferrari), suivi à quatre dixièmes par l'Australien de chez Red Bull, Daniel Ricciardo.

Renversement de tendance en deuxième séance, puisque l'autre Ferrari de Kimi Räikkönen a signé le meilleur temps, en 1:36,896, juste devant son coéquipier Vettel, les deux Flèches d'Argent et encore la Red Bull à moteur Renault de Ricciardo, alias «le meilleur des autres» depuis que la saison 2016 a débuté à Melbourne.

Photo Andy Wong, AP

Nico Rosberg a réalisé le meilleur temps de la première séance d'essais libres du Grand Prix de Chine.