Les années 80, c'est le choc des titans. Tout débute en coulisse lorsque l'organe sportif de la Fédération internationale de l'automobile se heurte à l'association des constructeurs - la FOCA -, représentés par un certain Bernie Ecclestone. Une lutte d'influence commence.

En piste, de très grandes rivalités naissent. C'est l'autre choc de titans. Le plus grand duel est celui qui va opposer pendant une demi-douzaine d'années Ayrton Senna à Alain Prost. Auparavant, le Français a dû en découdre avec un autre grand, Niki Lauda. Sans compter que Nelson Piquet est titré à trois reprises durant une décennie marquée par la domination des écuries Williams et McLaren, d'une part, et des moteurs Honda, d'autre part.

Photo AP

McLaren remporte cinq titres de champion du monde des pilotes dans les années 80.

Cette décennie de F1 n'aura d'ailleurs jamais été aussi française. S'ils étaient sept en 1978, les pilotes français seront une dizaine à plus ou moins se succéder dans les années 80. Six d'entre eux monteront sur la première marche du podium, alors que Renault et Ligier tenteront l'aventure.

La F1 fait encore des victimes à cette époque: Gilles Villeneuve est le plus illustre pilote d'alors à disparaître en piste.

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Des chiffres et des faits

1 - Premier Grand Prix disputé, premier point marqué: cet exploit est réalisé en Argentine en janvier 1980 au volant d'une McLaren. Le pilote? Un certain Alain Prost. Qui rejoint les Farina, Clark et Stewart, qui ont signé pareil exploit avant lui.

5 - C'est le nombre de championnats du monde des pilotes que rafle l'écurie McLaren dans les années 80, avec Niki Lauda (1984), Alain Prost (1985, 1986 et 1989) et Ayrton Senna (1988).

1982 - En 1982, l'été est meurtrier pour Ferrari. Gilles Villeneuve se tue lors des qualifications du Grand Prix de Belgique. Trois mois plus tard, son coéquipier Didier Pironi met un terme à sa carrière après un grave accident lors d'une séance d'essais.

Photo archives La Presse

Le 8 mai 1982, Gilles Villeneuve se tue au volant de sa Ferrari lors des qualifications du Grand Prix de Belgique. Ses funérailles ont lieu quatre jours plus tard en présence d'une foule nombreuse.