L'affaire des essais de pneus Pirelli par l'écurie Mercedes-AMG de Formule 1, à Barcelone après le Grand Prix d'Espagne, a été transmise à son Tribunal international par la Fédération internationale de l'automobile (FIA), a-t-elle annoncé jeudi, avant le GP du Canada.

Le Tribunal international de la FIA, créé en 2010, est une commission indépendante de 12 membres qui n'ont jamais siégé. Il prendra une décision «en conformité avec les règles judiciaires et disciplinaires de la FIA», précise la FIA dans un communiqué sans donner de date. Les sanctions peuvent aller du retrait de points jusqu'à l'exclusion du championnat.

Le 26 mai, Red Bull Racing, l'écurie triple championne du monde des constructeurs, avait déposé une réclamation le matin du GP de Monaco contre Mercedes, et Ferrari avait écrit à la FIA au sujet de ces essais réalisés par le constructeur allemand avec le manufacturier italien Pirelli du 15 au 17 mai à Barcelone, juste après le Grand Prix d'Espagne.

Les essais de pneus sont en effet interdits pendant la saison en cours, sauf quand Pirelli utilise, pour développer ses pneus, des monoplaces des saisons précédentes.

Ce n'était pas le cas à Barcelone en mai, Pirelli ayant utilisé les Mercedes de 2013 qui venaient de participer au GP d'Espagne et de dégrader beaucoup leurs pneus: Nico Rosberg, parti en pole position, avait terminé 6e, à 70 secondes du vainqueur, Fernando Alonso (Ferrari), et Lewis Hamilton avait terminé 12e.

Les essais de Mercedes à Barcelone «pourraient constituer une infraction aux règles de la FIA en vigueur», estime donc la FIA, même si un porte-parole de Mercedes, interrogé par l'AFP, a assuré que ces essais n'étaient ni confidentiels ni secrets.

Dans ce même communiqué, la FIA estime en revanche que la participation de Ferrari à des essais de pneus organisés par Pirelli, également à Barcelone, les 23 et 24 avril 2013, avec «une voiture de 2011» «n'est pas supposée enfreindre les règles de la FIA en vigueur».