Année après année, une chose est vraie entre toutes à Montréal: Lewis Hamilton est rapide comme l'éclair sur le circuit Gilles-Villeneuve. C'est ici qu'il a remporté sa toute première victoire en F1 en 2007. Puis il a répété l'exploit trois ans plus tard, enlevant en 2010 le Grand Prix du Canada pour la seconde fois.

Le pilote de l'écurie McLaren l'a rappelé vendredi, au cas où certains l'auraient oublié. Hamilton a été le plus rapide des essais libres à l'issue d'une journée hyper compétitive où seulement 15 centièmes de seconde ont séparé les trois premières voitures. Il a été suivi sur la feuille des temps par Fernando Alonso, Felipe Massa et Sebastian Vettel.

«Chaque année, à Montréal, j'aime venir et être compétitif. On a réussi à compléter beaucoup, beaucoup de tours, a-t-il dit avec fierté hier après-midi. On a pu tester les pneus. Je pense qu'on a fait des progrès.»

Le champion du monde 2008 s'attend à une course difficile. Les essais libres, comme aiment à le répéter les pilotes, «ne veulent rien dire». «Ce sera vraiment difficile de répéter cette performance en course. Il pleut très fort en ce moment et j'espère qu'il ne pleuvra pas en fin de semaine», a expliqué Hamilton alors qu'il tombait des cordes sur le circuit juste après les essais.

«Je suis positif pour le week-end, mais ça va être une course très serrée. Probablement une course aussi serrée que la dernière, prédit-il. Tout va entrer en jeu ici: la voiture, les arrêts aux puits, la gestion des pneus.»

S'il aime revenir à Montréal, c'est bien sûr pour cette piste qui lui va si bien. Mais Hamilton a expliqué à des journalistes britanniques que la foule montréalaise y est aussi pour quelque chose. «La foule est incroyable ici. Chaque fois que je viens à Montréal, chaque fois que je suis dans les puits, des gens se lèvent et applaudissent, et j'essaie de leur rendre la pareille. Chaque année, ça m'apporte une motivation supplémentaire.»

La journée de son coéquipier n'a pas été aussi heureuse. Jenson Button, vainqueur à Montréal en 2011, a réussi le neuvième temps de la journée après avoir connu des ennuis mécaniques. Une fuite d'huile suivie d'un problème de transmission ont requis quatre heures de réparations. Une éternité. «Si vous tentez de gagner un championnat, vous ne pouvez faire des erreurs comme ça!», a protesté l'analyste de la BBC, Gary Anderson.

Red Bull est «contente»

Ceux qui sont justement en tête du championnat ont connu une journée correcte. Sebastian Vettel a fini quatrième alors que Mark Webber a signé le 12e temps. «Je pense qu'on a connu une bonne journée. On a beaucoup roulé et on a pu tester plusieurs approches sur le plan des pneus. Je pense que nous sommes contents, a analysé Vettel. Attendons de voir ce que nous pourrons faire demain [aujourd'hui]. C'est une belle piste avec beaucoup d'arrêts et de départs, de freinage, de chicanes et de changements rapides de direction. Ça fait partie de la piste, c'est fou et brut, mais c'est amusant!»

Les pilotes Ferrari - troisième écurie au championnat derrière Red Bull et McLaren - ont quant à eux de quoi sourire. Leur journée s'est déroulée sans anicroche et ils ont réussi les deuxième et troisième temps. «C'est le meilleur vendredi de 2012 à ce jour, a résumé Felipe Massa. Espérons que les choses continueront pour les deux prochains jours.»

L'une des écuries pressenties pour la victoire demain, Mercedes, a quant à elle connu des résultats modestes: le septième temps pour Michael Schumacher et le dixième pour Nico Rosberg. Mais le vétéran, sept fois vainqueur à Montréal, ne s'en fait pas. Il a expliqué que l'équipe allemande avait utilisé des pneus super tendres en prévision de la pluie, laquelle est finalement tombée sur le circuit quelques minutes après la fin des essais.

«Alors nos temps ne représentent pas notre plein potentiel. Qu'est-ce que ça veut dire pour demain [aujourd'hui]? a demandé Schumacher. On va le savoir très vite. On n'est certainement pas très loin.»