Le Français Charles Pic, qui a signé un contrat de deux ans avec l'équipe de Formule 1 Marussia, a indiqué mardi à Paris s'être fixé comme objectif d'«atteindre le niveau» de son coéquipier, l'expérimenté Allemand Timo Glock, «le plus tôt possible» en 2012.

«C'est super. Je suis très heureux. Ça faisait beaucoup d'années qu'on travaillait dur pour cet objectif. Mais le plus dur reste à faire», a commenté Pic, 21 ans, lors d'une conférence de presse parisienne en son honneur.

Quatrième du dernier championnat GP2, l'antichambre de la F1, à quelques points de la deuxième place, le Français, qui avait notamment gagné à deux reprises, pour trois pole positions et cinq podiums au total en 2011, devra se faire à un nouveau matériel et un nouvel environnement.

«Il y a trois choses qui changent par rapport au GP2: la performance. Il y a plus d'appuis aérodynamique, cela va plus vite dans les virages. Mais c'est le facteur auquel on s'habitude le plus vite. Il y a aussi beaucoup de paramètres à gérer dans le tour. C'est plus dur. Et puis on passe d'une équipe de GP2 où il y a 25 personnes à une structure beaucoup plus nombreuse», a énuméré Pic.

«Mais on prend ses marques assez vite. Cela dit, le plus dur sera d'aller chercher les derniers dixièmes», a-t-il estimé, affirmant vouloir «être le plus compétitif possible» et «atteindre le niveau de (son) coéquipier le plus tôt possible».

«On a beaucoup d'espoir pour Charles. On l'a pris pour son talent», a affirmé son patron, le Britannique John Booth, directeur de l'ex-écurie Virgin, qui prendra le nom de Marussia en 2012. Le même Booth se disant impressionné par les résultats d'essais du jeune Français en novembre à Abou Dhabi.

«Je l'ai connu très jeune. Je sais qu'il a été préparé d'une façon incroyable par Eric Bernard (son parrain, un ancien pilote de F1) pendant de longues années. C'est un pilote rapide, intelligent. Mais ce qui m'a le plus marqué chez lui, c'est sa détermination», a observé Olivier Panis, son manager.

«Il fait partie des 24 pilotes (inscrits en F1). Il va falloir s'arracher. Cela ne va pas être facile», a poursuivi Panis, dernier tricolore vainqueur en F1 (GP Monaco-1996). Il va l'être compétitif. Mais il va falloir du temps.»