La FIA (Fédération internationale de l'automobile) estime que l'exclusion à vie prononcée contre Flavio Briatore est toujours en vigueur aussi longtemps que toutes les voies d'appel contre le jugement rendu mardi par la justice française n'auront pas été épuisées.

«La décision du tribunal (de Grande Instance de Paris) ne peut pas entrer en vigueur tant que les possibilités d'appel de la FIA n'ont pas été épuisées, estime la FIA dans un communiqué sur son site internet. Jusque là, la décision du Conseil mondial du sport automobile continue à s'appliquer».

 

Mardi, la justice française avait annulé la radiation à vie du sport automobile de l'ex-directeur de l'écurie Renault F1, Flavio Briatore. Le TGI de Paris avait estimé que la FIA n'avait pas la compétence pour sanctionner Briatore, ce dernier n'étant pas membre de la FIA.

 

«La capacité de la FIA à exclure ceux qui ont volontairement risqué la vie des autres n'avait jamais été remise en question jusqu'à maintenant», argumente la FIA, «et la FIA étudie soigneusement ses possibilités d'appel sur ce point».

 

Le TGI a enjoint la FIA de «notifier à ses membres et licenciés le retrait de ces dispositions» dans les 15 jours et sous astreinte de 10 000 euros par jour de retard. Ce jugement devra être publié dans la presse.

 

Briatore songe à poursuivre les Piquet

 

Flavio Briatore pourrait par ailleurs poursuivre en justice Nelson Piquet Jr. et son père, qui l'ont accusé d'être à l'origine du «Crashgate», a-t-il assuré dans une interview à La Gazzetta dello Sport.

 

Interrogé sur son intention ou non d'entreprendre un action légale contre les Piquet, Briatore a répondu: «Très probablement. Le mal qui m'a été fait ne s'oublie pas en un jour».

 

Briatore est accusé d'avoir fomenté l'accident volontaire du pilote brésilien Nelson Piquet Jr. au GP de Singapour en 2008. Le pilote Renault de l'époque, Fernando Alonso, en avait ensuite profité pour remporter la course.

 

Dans l'entretien au quotidien sportif milanais, Briatore s'en prend également à Max Mosley, l'ex-président de la FIA, qui «a toujours géré la FIA et le Conseil mondial comme une propriété privée» et qui lui a fait «une chose ignoble après 18 ans de F1».