Le ministre des Finances et du Développement économique, Raymond Bachand, se dit confiant de voir la Formule 1 revenir à Montréal en 2010.

M. Bachand a affirmé jeudi que des discussions ont repris avec le grand patron de la F1, Bernie Ecclestone.

Questionné à ce sujet dans les corridors du parlement, le ministre a indiqué que tout n'est pas réglé encore mais, selon lui, les chances de la métropole sont très bonnes de reprendre sa place dans le calendrier de la plus prestigieuse série de course automobile.

«Je pense que ça saute aux yeux des gens de la Formule 1 que Montréal, ça fait du sens, c'est une ville exceptionnelle de Formule 1», a commenté le ministre.

Il estime que le faible achalandage au Grand Prix de Turquie, qui a remplacé l'épreuve de Montréal, contribue à accélérer la réflexion de M. Ecclestone.

«Vous avez vu qu'il y a eu seulement 30 000 personnes à Istanbul la semaine dernière, alors qu'à Montréal, on attire quoi, plus de 300 000 personnes durant le week-end», a-t-il ajouté.

M. Bachand a précisé que le gouvernement du Québec serait prêt à offrir la même contribution financière qu'il s'était engagé à consentir lorsqu'un plan de sauvetage avait été concocté en novembre 2008, sans succès, afin de tenter de sauver la présentation du Grand Prix du Canada de 2009.

Après que l'épreuve de Montréal ait été retirée du calendrier le 7 octobre 2008, le ministre Bachand, le ministre fédéral Michael Fortier et le maire de Montréal, Gérald Tremblay, s'étaient rendus à Londres pour rencontrer Bernie Ecclestone et tenter de le convaincre de faire marche arrière.

Ils avaient finalement jeté l'éponge en qualifiant les exigences de M. Ecclestone de déraisonnables.

Le controversé personnage réclamait des redevances totales de près de 175 millions $ en cinq ans.

Le gouvernement du Québec, le gouvernement du Canada et Tourisme Montréal avaient uni leurs efforts pour offrir une aide financière de 10 millions $ pour la tenue de l'événement.

«Nous travaillons sur la même base d'une contribution gouvernementale inférieure aux revenus que le gouvernement obtient», a assuré le ministre, qui dit ne jamais avoir cessé de maintenir des contacts avec le grand patron de la Formule 1 depuis l'épisode de l'automne 2008.

Bien qu'il ait refusé de donner plus de précision sur la nature des échanges et qu'il n'ait pas divulgué le moment d'une prochaine rencontre avec M. Ecclestone, Raymond Bachand a assuré qu'il n'était pas question de conclure une entente pour la tenue d'une seule édition du Grand Prix.

«On n'acceptera pour une saison, on parle d'une entente à long terme, d'au moins cinq ans», a-t-il dit.

La disparition du Grand Prix du Canada avait suscité une vive déception à Montréal, notamment chez les commerçants et hôteliers.

On évalue les retombées économiques de l'événement à 75 millions $.