La crise économique actuelle peut se révéler «un processus favorable pour la Formule 1, parce qu'elle va nous obliger à travailler un peu plus comme des partenaires», a déclaré Patrick Wendt, un cadre de Toyota F1, jeudi à Monaco, lors du Motor Sport Business Forum.

«Nous n'avons pas beaucoup de soutien de la part du détenteur des droits commerciaux de la F1 (Bernie Ecclestone), mais il va falloir que ça change dans l'avenir», a déclaré M. Wendt, pour qui le retrait de Honda de la F1, annoncé la semaine dernière, n'aura pas que des effets négatifs.

«Toyota sera le seul constructeur japonais engagé en F1 l'an prochain, ce qui va nous permettre d'augmenter notre base de fans au Japon», a affirmé M. Wendt. Toyota, numéro 1 mondial de l'automobile, est aussi à la recherche de nouveaux parraineurs, «alors qu'à notre arrivée en F1, tout le monde pensait que nous n'en avions pas besoin», a-t-il souligné.

Présent dans le même forum de discussion, Cameron Maultby (Red Bull F1) a lui aussi annoncé que son écurie était à la recherche de nouveaux financeurs, même si l'image et la stratégie marketing de la boisson énergétique peuvent sembler envahissantes pour d'autres partenaires potentiels.

«Nous avons déjà 16 partenaires commerciaux et nous souhaitons en trouver d'autres», a dit M. Maultby. Il a aussi évoqué la possibilité que, dans ce domaine bien précis, la concurrence soit de plus en plus féroce, pour séduire les sponsors, entre les gestionnaires de la F1 (Formula One Management, FOM), les propriétaires de circuits et les écuries de F1.

«C'est un autre défi qui nous attend. Il va falloir qu'on y réfléchisse très sérieusement au sein de l'association des constructeurs (FOTA)», a dit M. Maultby.

Le 5e Motor Sport Business Forum s'est terminé jeudi soir à Monaco. Un Conseil Mondial de la FIA est prévu vendredi en Principauté, où la crise économique et la réduction des coûts proposée par Max Mosley, le président de la FIA, seront encore au centre des débats.