Le Britannique Lewis Hamilton, premier pilote noir champion du monde de Formule 1, a estimé jeudi que le racisme, dont il a été la cible cette saison, n'était pas une «blague», comme l'a estimé Bernie Ecclestone, le grand argentier de la F1.

En février, lors des essais de pré saison sur le circuit de Catalogne, en Espagne, Hamilton avait été la cible d'insultes racistes de supporteurs de l'Espagnol Fernando Alonso, maquillés en noir et portant perruques et T-shirts où étaient inscrits «famille Hamilton».

Cet épisode avait poussé la Fédération internationale de l'automobile (FIA) à lancer une campagne contre le racisme.

Vendredi, des messages racistes à l'encontre d'Hamilton avaient été découverts sur le site internet www.pinchalaruedadehamilton.com (littéralement, «crève le pneu d'Hamilton»).

Pour Bernie Ecclestone, ces événements n'ont «aucun lien avec le racisme. Cela ne concernait que quelques personnes en Espagne et il s'agissait probablement plus d'une blague que de quelque chose d'injurieux», a-t-il déclaré jeudi à la BBC Radio Five Live.

«Pour moi, (ces événements) ne sont pas une blague», a dit Hamilton en précisant qu'il s'agissait du «passé».

«Je connais Bernie (Ecclestone), pour qui j'ai un profond respect», a ajouté Hamilton qui est devenu dimanche, à 23 ans, le plus jeune champion du monde de F1 grâce à sa cinquième place au Grand Prix du Brésil.