Le Britannique Lewis Hamilton (McLaren-Mercedes) a remporté le Grand Prix d'Allemagne, dixième des 18 épreuves du Championnat du monde 2008 de Formule 1, dimanche sur le circuit d'Hockenheim.

   Après Silverstone c'est la deuxième victoire consécutive d'Hamilton, qui a fait une bonne opération au championnat en devançant deux Brésiliens, le très surprenant Nelsinho Piquet (Renault), qui a profité d'une stratégie agressive à un seul ravitaillement et d'une voiture de sécurité entrée au bon moment, et Felipe Massa (Ferrari), troisième. 

   Devant son public, l'Allemand Nick Heidfeld (BMW Sauber), 12e au départ, a réussi une très belle remontée et terminé quatrième. Heikki Kovalainen (McLaren-Mercedes) a pris la cinquième place devant Kimi Raikkonen (Ferrari), Robert Kubica (BMW Sauber) et Sebastian Vettel (Toro Rosso).

 

   Au championnat, Hamilton, Massa et Raikkonen étaient à égalité de points avant cette course. Ce succès, le quatrième cette saison, a permis à Hamilton (58 points) de prendre quatre points d'avance sur Massa (54 pts) et sept longueurs de marge par rapport à Raikkonen (51 pts).

 

   Au départ les trois premiers conservaient leurs positions mais derrière Kubica gagnait trois places dans le seul premier tour pour pointer quatrième. Après une première boucle sans incidents le peloton s'étirait et Hamilton prenait le large au rythme d'une demi-seconde par tour.

 

   Rien de notable ne se produisait jusqu'à la première vague de ravitaillements, où Vettel et Raikkonen parvenaient à gagner une place.

 

Grosse sortie de Glock

   Le principal fait de course se produisait au 35e tour quand Timo Glock (Toyota), auteur jusque-là d'une belle course, sortait violemment de la piste au début de la ligne droite des stands après une rupture de sa suspension arrière droite. Secoué, l'Allemand s'extrayait de son cockpit en chancelant et était emmené au centre médical, puis à l'hôpital pour des examens plus approfondis. Il semblait toutefois aller bien.

 

   La voiture de sécurité entrait alors en piste et tout le monde se précipitait aux stands pour ravitailler... sauf Hamilton, sûr de son fait, qui restait en piste.

 

   Lorsque la voiture de sécurité s'écartait au 40e tour, le Britannique menait devant Heidfeld et Piquet, qui ne s'étaient pas non plus arrêtés. Hamilton opérait son second ravitaillement 10 boucles plus tard et revenait en piste en cinquième position.

 

   Mais le jeune Britannique était sans problème le plus rapide et il dépassait d'abord son très coopératif coéquipier Kovalainen. Heidfeld s'arrêtait aux stands et Hamilton revenait sur Massa au rythme d'une seconde au tour.

 

   Il dépassait, non sans résistance, le Brésilien au 56e tour et fondait sur Piquet, surprenant leader, qu'il avalait trois tours plus tard pour reprendre sa marche triomphale en tête et s'imposer.

 

   Piquet, auteur d'un début de saison très difficile, signait un superbe hold-up, lui qui était parti 17e après avoir été ridiculisé par son coéquipier Fernando Alonso en qualifications. C'est cette fois lui qui a fait oublier l'Espagnol, malheureux et qui a dégringolé au classement pour terminer 11e.