Le principal propriétaire des droits commerciaux de la Formule 1, Bernie Ecclestone, évoque ouvertement la possibilité de créer un championnat indépendant de la Fédération internationale de l'automobile (FIA), lundi dans le journal britannique the Times.

«Les équipes peuvent faire ce qu'elles veulent. Pour faire plaisir aux sponsors, on tente bien de dire qu'une scission n'est pas possible, mais il se pourrait bien que cela arrive», déclare l'homme fort de la Formule 1 au Times.

Les patrons d'écurie ne voient pas d'un bon oeil que Max Mosley reste à la tête de la FIA malgré le scandale sexuel qui ternit sérieusement sa crédibilité.

De plus, les négociations pour le renouvellement des Accords Concorde, qui régissent les relations commerciales entre la FIA, la société d'Ecclestone Formula One Management et les écuries, n'ont toujours pas abouti alors qu'ils sont arrivés à leur terme fin 2007. Ce qui alimente les spéculations sur une rupture.

Alors que Max Mosley demande un surcroît de pouvoir pour la Fédération internationale, Ecclestone souligne dans le Times qu'en l'absence d'accords Concorde «il n'y a pas d'accord entre les écuries et la FIA. Il y a un accord commercial qui a été signé par les équipes avec Formula One Management, ce qui signifie que les écuries peuvent faire ce qu'elles veulent».

«Je suis responsable vis à vis des investisseurs qui ont mis des sommes folles, vis à vis des écuries et des constructeurs qui ont aussi engagé des sommes folles. Max rend compte à des gens qui n'ont pas investi d'argent et la FIA n'en a pas mis davantage», lance le patron de la F1.

En guise d'avertissement, Ecclestone ajoute que «tout ce qu'ils ont c'est l'argent qui vient de la Formule 1. S'il n'y avait pas la F1, la FIA serait en grave difficulté».

Il y a neuf jours, le Daily Telegraph avait fait état d'une rencontre entre Ecclestone et les constructeurs à Montréal en marge du Grand Prix du Canada, mais Ecclestone avait pris ses distances avec les rumeurs de scission devant la presse.