Le pilote britannique de Formule 1 Lewis Hamilton (McLaren-Mercedes), récemment victime d'insultes racistes lors d'essais à Barcelone, a été accueilli beaucoup plus cordialement à Jerez, dans le sud de l'Espagne, pour une session d'essais qui se déroule de mardi à jeudi.

«L'écurie McLaren ne nous avait pas demandé de prendre de mesures de sécurité particulières pour ces trois jours d'essais, mais de toute façon nous n'avons jamais eu de problèmes de ce type ici», ont affirmé mercredi les dirigeants du circuit espagnol.

Le jeune pilote britannique a ainsi été accueilli cordialement mardi. Il a d'ailleurs réalisé le meilleur temps de la première journée d'essais et poursuivait mercredi son travail de mise au point en compagnie de son nouveau coéquipier, le Finlandais Heikki Kovalainen.

Hamilton pouvait même compter dans les tribunes sur le soutien de fans venus de Gibraltar, distant d'une centaine de kilomètres seulement.

Le vice-champion du monde, premier pilote noir de l'histoire de la Formule 1, a vécu une rivalité forte la saison passée avec son coéquipier espagnol Fernando Alonso, aujourd'hui parti chez Renault. Certains supporteurs ibériques en veulent à Hamilton et estiment que leur favori a été lésé à son profit par McLaren-Mercedes.

Des insultes racistes avaient ainsi été lancées au début du mois contre le pilote britannique de McLaren lors d'essais sur le circuit de Montmelo, près de Barcelone (nord-est). Un groupe de spectateurs avait notamment accueilli Hamilton aux cris de «noir de merde».

Fernando Alonso a affirmé récemment que si ses relations avec Hamilton n'étaient pas cordiales, il considérait qu'il n'avait «jamais eu de vrais problèmes avec Lewis».

Environ 4000 à 5000 personnes assistaient sur le circuit de Jerez à la séance d'essais de mercredi, seul jour de présence de Fernando Alonso pour cette session de tests.