Le pilote manceau, triple champion en titre du ChampCar, a auparavant la possibilité de remporter une quatrième couronne. Dès dimanche, il tentera d'accroître son avance sur ses poursuivants lors de la première des deux manches européennes de la série américaine (dimanche à Zolder puis le 2 septembre à Assen).

Le pilote manceau, triple champion en titre du ChampCar, a auparavant la possibilité de remporter une quatrième couronne. Dès dimanche, il tentera d'accroître son avance sur ses poursuivants lors de la première des deux manches européennes de la série américaine (dimanche à Zolder puis le 2 septembre à Assen).

Q: Quel regard portez-vous sur votre saison ?

R: «La première partie a été différente des précédentes, on a connu de petits soucis: à la première épreuve, je fais une succession de fautes; on a eu un problème moteur à Cleveland et je me fais sortir à Toronto. Dans un championnat où la constance est importante, ce n'était pas très bien parti, mais nos adversaires ont eu pas mal de pépins dernièrement, ce qui nous a remis en bonne position.»

Q: Aujourd'hui vous comptez 37 points d'avance sur votre plus proche poursuivant. De quoi aborder la fin de saison sereinement ?

R: «Etant donné qu'il reste à peu près 170 points à prendre, je ne pense pas qu'on puisse gérer quoi que ce soit, ça permet d'avoir une certaine sérénité mais un mauvais week-end et toute l'avance disparaît. En général, ces dernières années, on avait une petite «période morte» durant l'été. Cette fois, c'était en début de saison et ça nous laissait moins de jokers que d'habitude.»

Q: Revenir courir en Europe doit vous faire plaisir ?

R: «Zolder et Assen sont deux courses importantes. Ce serait super de les gagner, mais si on accroche le top 5 à chaque fois, ça commencerait déjà à sentir bon. Il ne resterait plus que trois courses et y arriver avec un peu plus de marge ce serait bien. C'est en tout cas un plaisir de revenir en Europe, de ramener le ChampCar devant un public qui va redécouvrir un peu la philosophie de la F1 des années 70, avec les paddocks ouverts et des pilotes accessibles. J'ai pas mal d'amis et de familles qui vont faire le déplacement même si je ne serai pas à domicile, comme au Mans. En plus, je garde un très bon souvenir de nos dernières courses en Europe en 2003, où j'ai remporté mes deux premières victoires dans la série.»

Q: L'an prochain, vous vous lancez dans une nouvelle aventure avec Toro Rosso en Formule 1. Que garderez-vous de votre expérience américaine ?

R: «J'ai 28 ans et pour moi c'était le bon moment pour passer à autre chose. Mais j'ai passé quatre ans et demi fantastiques en ChampCar et j'ai envie de rester sur une note positive, de décrocher un nouveau titre. À ce jour, mes années américaines ont été les plus belles de ma carrière. J'y ai appris à devenir un professionnel. En arrivant, je ne pensais pas que mon aventure allait être autant couronnée de succès.»

Q: Vous qui avez l'habitude de gagner des courses, vous risquez d'être sevré en arrivant en F1 ?

R: «Je n'ai pas toujours gagné dans ma carrière, je sais ce que c'est de galérer ! Mais je ne m'attends pas à une année catastrophique, même s'il n'y a pas de victoires. Ce sera une nouvelle aventure, il va me falloir prouver un certain nombre de choses avec l'incertitude de savoir ce que sera le matériel de l'écurie en 2008. Je ne suis pas naïf, je sais très bien que ce sera une année difficile. Il y aura beaucoup d'attentes, certainement supérieures à ce qu'on pourra faire.»

Q: Quels seront vos objectifs ?

R: «Je n'ai pas vraiment d'objectifs, si ce n'est donner le meilleur de moi-même. Si on gagne une course l'an prochain, c'est qu'il se sera passé quelque chose de conséquent en F1 ! On peut plutôt espérer accrocher un ou deux top 3. Je n'ai pas signé en pensant que j'allais gagner dès 2008, il ne faut pas fonder de faux espoirs. L'objectif sera de grandir avec Toro Rosso. En tout cas, je suis prêt à +payer pour voir+. C'est l'aboutissement de beaucoup d'années d'efforts et d'une certaine logique du sport. Mes résultats m'ont en quelque sorte propulsé en F1.»