Hier, la course NAPA de la série Busch avait de nombreux parents. Un succès colossal pimenté d'une deuxième place dramatique de Patrick Carpentier.

Hier, la course NAPA de la série Busch avait de nombreux parents. Un succès colossal pimenté d'une deuxième place dramatique de Patrick Carpentier.

Amazing! disait et répétait Brian France, le grand patron de NASCAR, encore éberlué par l'organisation et les 69 000 spectateurs qui avaient envahi le circuit Gilles-Villeneuve pour la course. Totally amazing! a ajouté Ian Charlton, le directeur de la commandite de NASCAR Canada dans la loge de RDS.

Pas besoin d'aller voir ce que pensent les Américains et les Canadiens pour savoir que cette première course NASCAR allait donner le ton à quelque chose qui va grandir. Ne partons pas en peur, ne gâchons pas le plaisir de la série Busch mais hier, Normand Legault s'est installé devant la porte de Brian France pour obtenir d'ici trois ou quatre ans une course de la Coupe Nextel. Ou de la Coupe du prochain commanditaire.

Chose certaine, Montréal va obtenir une meilleure date l'an prochain, se positionnant dans un week-end libéré par les épreuves de la Coupe. Comme Mexico il y a quelques semaines, ce qui permettrait de présenter la course un dimanche.

Quoique, un beau samedi comme celui d'hier, c'est parfait aussi.

Normand Legault a savouré tranquillement le succès de l'événement en suivant une partie de la course avec des amis et des membres de sa famille. Il ne voulait pas enlever du mérite au travail de Martin Spalding. Mais il se rappelait quand même qu'il y a un an, presque jour pour jour, il se faisait traîner dans la boue par un journal du matin alors qu'on l'accusait de vouloir tuer le Champ Car et le Grand Prix de Trois-Rivières.

Vous vous rappelez aussi que Legault était le sujet d'une poursuite de Paul Gentilozzi, un des propriétaires de Champ Car.

Un an plus tard, Legault est partenaire avec Gentalozzi, Guy Laliberté et Lawrence Stoll, le propriétaire de Tommy Hilfinger et le Grand Prix Champ Car de Mont Tremblant a été un succès. Comme quoi la réussite a de nombreux parents qui tiennent à assister au baptême.

Par contre, il serait temps que le maire de Montréal, M. Gérald Tremblay, sorte de sa torpeur et aide Legault à piloter un ou deux dossiers auprès des gouvernements supérieurs. D'ailleurs, Paul Gingras, ancien maire de Blainville et député adéquiste, a été clair avec Legault: «Nous aurons un caucus du parti à la fin du mois. Je vais convaincre Mario Dumont et le parti que nous devons appuyer vos démarches en vue d'améliorer les installations au circuit.»

Propos qu'il m'a répétés un peu plus tard.

Et soit dit en passant, les garages actuels ont été construits par les promoteurs du Grand Prix. Ils appartiennent quand même à la Ville de Montréal. En 20 ans, on n'a pas donné 12 coups de pinceau. Et petit message, les compresseurs pour la climatisation sont en train de rendre l'âme.

Autre preuve qu'une course est un succès, c'est la «qualité» des bien nantis ou des bien connectés dans le Paddock Club ou dans les loges Élite. Hier, c'était plein d'hommes d'affaires et de politiciens qui ont donné un air de Formule 1 au Paddock Club.

J'ai aperçu Jacques Gauthier, homme d'affaires bien connu et membre du comité organisateur des Jeux de Vancouver en 2010, en grande conversation avec Gerry Frappier, président de RDS, et Phil King, président de TSN. M. Gauthier pose de nombreuses questions au sujet des services télévisuels que recevront les Canadiens de langue française à travers le pays. On sait que TQS ne peut livrer son signal partout au Canada. Un dossier à suivre.

Et puis, si le maire de Montréal était retenu ailleurs, Gilles Vaillancourt, le maire de Laval, est venu faire son tour. Il a de la poigne, le maire. Jacques Dupuis, le ministre de la sécurité publique, a roulé de Fort Lauderdale jusqu'à Montréal sur son Gold Wing en suivant la A1A quand c'était possible. C'est un vrai de vrai mais il est beaucoup moins joli que la ministre Nathalie Normandeau.

Martin Brodeur, Luc Dionne, Pierre Gaudreault, Tom Moser, un des fondateurs de l'écurie BAR, et de nombreuses autres personnalités du jet-set des affaires ou de la culture (et du sport) ont été croisés.

Cette course va devenir une grosse grosse affaire.