«C'est le résultat la plus importante de ma carrière. J'ai couru ma première course en Busch, signé ma première pole en stock-car. Ça faisait deux ans que je travaillais pour ça.» Sa performance d'hier lui vaut la coquette bourse de 74 025 dollars (mais on ne sait pas quelle somme finira dans ses poches!)

«C'est le résultat la plus importante de ma carrière. J'ai couru ma première course en Busch, signé ma première pole en stock-car. Ça faisait deux ans que je travaillais pour ça.» Sa performance d'hier lui vaut la coquette bourse de 74 025 dollars (mais on ne sait pas quelle somme finira dans ses poches!)

Il s'en est fallu de peu que le Québécois signe aussi sa première victoire à son baptême de NASCAR. Il a passé les deux derniers tours à coller au train arrière de Kevin Harvick. Le Québécois a attaqué sans relâche, mais Harvick n'a pas cédé un pouce. «C'était une bonne bagarre, mais Harvick a gardé sa ligne de course de façon parfaite. Il n'a pas été vicieux dans son pilotage; j'étais juste incapable de le dépasser.»

Avec toute la confusion qui régnait en piste après l'incident Gordon-Ambrose, Carpentier ne savait pas qu'il se battait pour la victoire. «En fait, je pensais que j'étais troisième. Si j'avais su, j'aurais peut-être lâché les freins dans l'épingle!»

Carpentier a usé de beaucoup de prudence avec ses freins hier. Trop peut-être. «Lorsque je roulais en tête, l'équipe m'a dit de ralentir pour ne pas brûler mes freins. Mais j'aurais finalement pu pousser plus.»

Le pilote de Joliette a largement profité des incidents en fin de course pour améliorer son sort. Avec huit tours à faire, avant que Pruett, Fellows et compagnie se mettent à jouer aux auto-tamponneuses, il était treizième. Il a réussi à se faufiler au milieu de l'amas de voiture pour ressortir sixième. Sans ce coup de pouce du destin, il aurait sans doute fini l'épreuve en milieu de peloton. Son équipe avait pris un pari risqué en choisissant une stratégie d'arrêt aux puits hors-séquence. Quand tous les meneurs ont profité d'un drapeau jaune pour ravitailler, Carpentier est resté en piste. Une décision qui aurait été très coûteuse sans le carambolage. «Mais on savait qu'il y aurait un gros accrochage en fin de course», lance en souriant Armando Fitz, le patron de l'écurie.

Une porte s'ouvre peut-être

Fitz avait plusieurs raisons de sourire hier. La deuxième place de Carpentier hier constitue le meilleur résultat de la saison pour la petite écurie privée. «Patrick a été incroyable. Je suis fier de lui, il mérite ce qui lui arrive. On aurait dit qu'il pilotait cette voiture depuis des années. Il a prouvé aux gars des États-Unis qu'il pouvait courir dans ce championnat.»

Carpentier pourrait revenir en Busch très bientôt. Les deux hommes vont s'asseoir ensemble cette semaine pour parler de l'avenir. «Nous allons discuter et voir si nous pouvons lui faire faire des essais avant de le faire courir sur un ovale, dit Armando Fitz. Nous devons évaluer tout ça. Nous avons confiance en lui, mais il faut voir s'il sent la même chose à notre égard.» La réponse de Carpentier est sans équivoque : «Oui à 200%.»

En fait, Armando Fitz réfléchit à une façon d'installer Carpentier dans sa voiture pour la course de samedi prochain, à Watkins Glen, sur un autre circuit routier. «Je suis certain que si vous demandez aux gars de l'équipe, ils vont tous voter pour Patrick! De mon côté, j'aimerais trouver une façon d'aligner les deux voitures. Je donnerais la voiture numéro 44 à Carlos Contreras (NDLR : le pilote régulier de l'écurie sur circuit routier) pour laisser la voiture 22 à Patrick.»

Patrick Carpentier avait sauvé son volant en CART au circuit Gilles-Villeneuve en 2002, quand Gerry Forsythe avait changé son fusil d'épaule et décidé de le garder dans son écurie. Décidément, Carpentier a les dieux de l'Île Notre-Dame de son bord