Hier, malgré les égarements des druides de la météo - le soleil s'est fait franchement timide -, près de 12 000 personnes sont venues dans l'île Notre-Dame pour voir les mécaniciens à l'oeuvre dans les puits. C'est 2000 de plus que l'an dernier.

Hier, malgré les égarements des druides de la météo - le soleil s'est fait franchement timide -, près de 12 000 personnes sont venues dans l'île Notre-Dame pour voir les mécaniciens à l'oeuvre dans les puits. C'est 2000 de plus que l'an dernier.

Les plus chanceux ont pu voir Lewis Hamilton et Jenson Button, qui ont pris quelques instants pour signer des autographes. Si Button a pris l'habitude de faire son petit tour à l'extérieur du garage de chez Honda, les autres pilotes restent bien peinards dans le paddock. Fernando Alonso est allé saluer ses mécanos, mais pas le public, pourtant très nombreux devant chez McLaren et, bien sûr, Ferrari.

Pas de pilote en vue à la Scuderia, mais Joann Villeneuve, qui était l'invitée de l'écurie italienne, a passé plusieurs minutes avec les amateurs.

À défaut de pilote vedette, les amateurs ont pu en savoir un peu plus sur la technologie des pneus de tourisme dans un stand d'information de la compagnie Bridgestone, unique fournisseur de gommes cette année en F1.

Ces pneus n'ont toutefois pas grand-chose à voir avec ceux qui seront utilisés en piste à partir d'aujourd'hui. «Le seul point en commun entre les deux types de pneus est qu'ils sont conçus avec la sécurité en tête, a expliqué à La Presse Kees Van der Grint, ingénieur en chef et responsable des opérations piste chez Bridgestone. Après coup, le développement est complètement distinct.»

La gomme des pneus de course est évidemment beaucoup plus molle et s'use à un rythme affolant. Les artisans qui fabriquent les pneus de F1, à la main s'il vous plaît, n'ont évidemment aucune considération pour le confort de roulement, tout est fait en fonction de la performance.

Par contre, la technologie mise à l'épreuve en F1 a de forte chance de se retrouver sous nos véhicules d'ici quelques années. «Les pneus que nous utilisons en F1 cette saison ont beaucoup plus d'adhérence, a expliqué Van der Grint. Voilà qui pourrait faire une grande différence sur nos routes d'ici quelques années, notamment en améliorant sensiblement le freinage des voitures de tourisme.»

Bridgestone (et les autres manufacturiers avant elle) ont sûrement tout avantage à retirer quelques trucs de leurs pneus de course parce qu'il s'agit d'une opération annuelle de 100 millions US. Sans compter que plusieurs des 60 000 pneus produits annuellement sont inutilisés

Fait à noter, les écuries compteront sur les gommes tendres et extra-tendres en fin de semaine à Montréal. Le revêtement de la piste montréalaise étant le plus mou de tous les circuits de F1, on a choisi d'y apporter les mêmes pneus qu'à Monaco. Selon Van des Kees, il serait franchement étonnant dans les circonstances de voir les pilotes faire un seul arrêt en course dimanche.