Pour Hamilton, qui se présente pour la première fois de sa carrière en F1 devant son public, qui plus est en leader du Championnat, les 308 km de course pourraient ressembler à une parade de couronnement. Surtout s'il parvient à s'imposer sur ses terres ou du moins à poursuivre sa série ininterrompue de huit podiums en huit courses. Encore faut-il que les innombrables opérations de communication auxquelles il est soumis dans le cadre de «sa» course ne le perturbent pas trop.

Pour Hamilton, qui se présente pour la première fois de sa carrière en F1 devant son public, qui plus est en leader du Championnat, les 308 km de course pourraient ressembler à une parade de couronnement. Surtout s'il parvient à s'imposer sur ses terres ou du moins à poursuivre sa série ininterrompue de huit podiums en huit courses. Encore faut-il que les innombrables opérations de communication auxquelles il est soumis dans le cadre de «sa» course ne le perturbent pas trop.

Car Kimi Räikkönen et Felipe Massa, qui ont signé le premier doublé de la saison pour Ferrari dimanche dernier au GP de France à Magny-Cours, sont venus en Angleterre pour fomenter une petite révolution. Tout comme le double champion du monde Fernando Alonso qui entend bien reprendre le pouvoir à son coéquipier.

«Plaisir»

Alonso, trahi par sa mécanique lors des qualifications à Magny-Cours, a gratifié le public français d'une course et d'un spectacle extraordinaires, bien mal récompensés par les deux points de la 7e place. Alors que Massa s'est plaint d'avoir perdu du temps derrière des concurrents attardés qu'il ne parvenait pas à doubler, Alonso, lui, a multiplié les dépassements époustouflants contre des pilotes qui défendaient leur place !

L'Espagnol verrait donc bien le vent tourner un peu à son avantage dimanche.

«Silverstone a toujours été une course un peu spéciale pour moi car c'est un des plus beaux Grands Prix de l'année et il se déroule dans une atmosphère remarquable», souligne Alonso, vainqueur pour la première fois sur ce tracé l'an dernier.

«C'est toujours un plaisir de courir devant le public britannique, et encore plus cette année car je pilote une McLaren-Mercedes», ajoute l'Espagnol avec malice. Histoire de tenter de rallier à sa cause une partie du public a priori promis à son coéquipier. Histoire aussi de montrer qu'il ne craint pas l'affrontement psychologique et que la pression serait sur les épaules du prétendant au trône plus que sur les siennes.

«Le dessus»

Si l'on s'en remet aux deux dernières semaines, ce sont pourtant les Ferrari qui s'annoncent les plus dangereuses pour cette neuvième manche du Championnat du monde.

Car avant le doublé de Magny-Cours, les F2007 s'étaient montrées les plus rapides lors des essais privés courus la semaine précédente sur le tracé hyper rapide de Silverstone.

«Je pense que ce Grand Prix de Grande-Bretagne s'annonce très bien pour nous, salive d'avance Massa. Notre voiture est fantastique sur ce circuit. Il faudra bien sûr garder un œil sur les McLaren, mais je pense que nous aurons légèrement le dessus par rapport à elles».

La pluie, attendue à Magny-Cours, est promise ce week-end à Silverstone et pourrait changer un peu la donne.

Car si Hamilton a fait mieux que jeu égal avec ses adversaires chevronnés jusque-là, on ignore encore comment il se comporterait en piste sous la pluie, conditions dans lesquelles ses concurrents, eux, ont fait leurs preuves ou ont au moins une certaine expérience.

«J'aime piloter sous la pluie, même si une piste humide peut faire tourner la course à la loterie», fanfaronne Massa.

Quoi qu'il arrive, le prince Hamilton est certain de ne pas perdre la tête du Championnat à Silverstone et de repartir en campagne autour du monde, à la conquête de nouveaux points, en leader. Quoi qu'il arrive, les statistiques retiendront que pour sa première année de F1, Hamilton a viré en tête à la mi-saison.