«Si on veut nous comparer à Monaco et Melbourne, parfait, a déclaré Prieur, hier. Ça vaut aussi pour Singapour ou Valence. Mais nous comparer à des circuits permanents, c’est odieux. Je ne veux pas alimenter ce débat-là.»

«Si on veut nous comparer à Monaco et Melbourne, parfait, a déclaré Prieur, hier. Ça vaut aussi pour Singapour ou Valence. Mais nous comparer à des circuits permanents, c’est odieux. Je ne veux pas alimenter ce débat-là.»

Prieur en a également profité pour démentir l’information publiée dans un quotidien montréalais voulant que les écuries ne disposaient pas d’eau courante dans les paddocks. «Tout le monde a l’eau courante, alimentée par le réseau d’aqueduc de la ville de Montréal et tout le monde est relié au système d’égouts collecteur municipal.»

Pendant ce temps, le public semble bien loin de ces considérations plus ou moins mondaines. Les derniers billets disponibles s’écoulent rapidement de telle sorte qu’on espère afficher complet dès aujourd’hui. N’empêche que le rythme aux guichets a été moins soutenu que par les années passées et qu’on a accéléré les efforts de promotion au cours des dernières semaines.

«Il y a eu seulement cinq courses cette année, comparativement à huit l’an passé, notre épreuve ayant eu lieu lors du week-end de la fête de la Saint-Jean-Baptiste, explique Prieur. Aussi, beaucoup de «Ferraristes» ont pleuré le départ de Michael Schumacher avant de s’apercevoir que la Scuderia était toujours dans le coup, avec Felipe Massa, notamment.» Sans compter la force du dollar canadien face à la devise américaine, qui semble avoir eu un impact sur l’affluence de touristes provenant des États-Unis.

Et l’absence de Jacques Villeneuve dans tout ça ? « Jacques était surestimé, estime Prieur. Les médias écrits s’en rendent moins compte parce qu’ils parlent très peu de la F1 cette année, comparativement à la couverture exhaustive des années passées.»

Le Tiger Woods de la F1

On a néanmoins cherché à remplacer Villeneuve en faisant du jeune prodige Lewis Hamilton un outil de promotion de choix. Détenteur du record du plus grand nombre de podiums consécutifs en début de carrière, le jeune Britannique impressionne tout le monde. «Il est un peu comme Tiger Woods. Il rend la couse excitante. De plus, sa lutte avec Alonso fait penser à celle entre Prost et Senna, à l’époque, illustre Prieur. C’est un phénomène mondial. Tous les autres promoteurs sentent la même chose.»

De là à souhaiter la victoire d’Hamilton, dimanche, il n’y a qu’un pas que Prieur n’hésite pas à franchir. «Les néophytes qui se cherchent une excuse pour venir au GP vont pouvoir se dire, dans cinq ou 10 ans, qu’ils étaient là, qu’ils ont vu sa première course à Montréal et, si Dieu l’a voulu, qu’ils ont assisté à sa première victoire en carrière.»