D'abord, il y a eu ce carambolage monstre au virage Senna. Harvick - il a reconnu son erreur en conférence de presse -, heurte Scott Pruett qui, à son tour, touche Ron Fellows. Les trois pilotes occupaient les troisième, quatrième et cinquième places de la course, qui venait d'être relancée après une quatrième neutralisation. Derrière eux, plusieurs autres pilotes, dont le vétéran Jeff Burton, ne peuvent éviter la catastrophe.

D'abord, il y a eu ce carambolage monstre au virage Senna. Harvick - il a reconnu son erreur en conférence de presse -, heurte Scott Pruett qui, à son tour, touche Ron Fellows. Les trois pilotes occupaient les troisième, quatrième et cinquième places de la course, qui venait d'être relancée après une quatrième neutralisation. Derrière eux, plusieurs autres pilotes, dont le vétéran Jeff Burton, ne peuvent éviter la catastrophe.

Pendant que quelques chanceux, dont Patrick Carpentier, passent à travers la mêlée, plus loin devant Marcos Ambrose et Robby Gordon décident de jouer du coude. Gordon passe d'abord devant Ambrose, qui accroche aussitôt le bolide de Gordon, qui s'était rabattu devant lui. Gordon parti en travers, les quelques chanceux qui avaient sauvé leur peau quelques secondes plus tôt passent à leur tour. Évidemment, tout ça se passe sous drapeau jaune.

C'est là que ça se complique. Gordon, le couteau entre les dents, décide de revenir derrière Ambrose, malgré les ordres contraires des officiels, qui lui demandaient de reprendre sa place là où il était. Faisant fi de ce qu'on lui disait dans son système radio, il décide de se faire justice en cognant à quelques reprises l'arrière de la voiture d'Ambrose et en s'approchant de lui pour lui dire sa façon de penser. Voilà qui n'annonce rien de bon pour la relance, qui arrive au 73e et avant dernier tour.

Gordon, à qui on a déjà présenté le drapeau noir, n'en fait qu'à sa tête et envoie Ambrose en tête-à-queue à la sortie du virage Senna. C'en est fait de Gordon, à qui on demande de rentrer au garage subito-presto. Le malheureux Ambrose tombe septième.

Derrière, Kevin Harvick, Patrick Carpentier et Max Papis se défont de quelques rivaux et se retrouvent aux commandes.

Les trois hommes vont se livrer une bataille mémorable dans le dernier tour et demi. Les voitures valsent en virage, les pare-chocs se touchent, mais tout est propre et chacun garde sa place.

Après la course, les trois hommes étaient aux anges. Harvick est même descendu du podium pour aller féliciter Carpentier, qui passait devant. Et il fallait voir la franche accolade entre le Québécois et son vieux rival Papis.

«On dirait que peu importe où je me retrouvais sur la piste, Patrick était toujours là, a déclaré Papis en conférence de presse. J'ai eu une bonne chance de le dépasser au deuxième virage, mais je n'ai pas voulu jouer dur. Patrick est propre en piste, il mérite que l'on soit propre avec lui.»

Harvick, qui était parti en fond de grille - il n'a pas pu prendre part à la qualification, retenu à Pocono pour la course Nextel - avaient aussi des bons mots pour le Québécois. «Il m'a vraiment impressionné. Je ne le connais pas beaucoup, même si je sais qu'il a beaucoup de succès en monoplace, mais je ne croyais pas qu'il allait être encore là à la mi-course, a reconnu Harvick. Mais il était toujours là, très fluide, toujours en bonne position. Et je savais bien que c'était lui derrière moi parce que les estrades explosaient quand je passais et j'imaginais bien que ce n'était pas pour moi! C'est vraiment bien d'avoir des pilotes locaux se battre pour la victoire parce que ça permet aux gens de s'identifier à eux. Je sais que les amateurs vont se souvenir de cette course longtemps et vont avoir le goût de revenir», a-t-il conclu.