NASCAR n'hésite plus à visiter deux villes le même week-end, comme ce sera le cas en fin de semaine, alors que la course de série Busch aura lieu samedi à Montréal et que l'épreuve de la coupe Nextel sera disputée dimanche sur la piste de Pocono en Pennsylvanie. De quoi décourager les pilotes qui profitent du fait que les deux épreuves ont lieu sur la même piste pour se servir de la course de série Busch comme séance d'essais.

NASCAR n'hésite plus à visiter deux villes le même week-end, comme ce sera le cas en fin de semaine, alors que la course de série Busch aura lieu samedi à Montréal et que l'épreuve de la coupe Nextel sera disputée dimanche sur la piste de Pocono en Pennsylvanie. De quoi décourager les pilotes qui profitent du fait que les deux épreuves ont lieu sur la même piste pour se servir de la course de série Busch comme séance d'essais.

Edwards a toutefois de bonnes raisons d'avoir fait le voyage à Montréal. Il occupe le sixième rang au classement des pilotes en coupe Nextel, à 494 points du meneur Jeff Gordon, mais il est également premier en série Busch, avec une priorité de 852 points sur David Reutimann et de 947 points sur Jason Leffler.

«J'aime découvrir les nouveaux parcours, les nouvelles villes, les nouvelles cultures», a déclaré Edwards, la recrue de l'année en série Busch en 2005, lors d'une conférence de presse au Vieux-Port de Montréal, mercredi.

Le pilote du Missouri n'avait pas d'objection à venir piloter la voiture no 60 de l'écurie Roush sur un circuit routier comme celui du circuit Gilles-Villeneuve, alors que les pilotes du NASCAR sont habitués aux pistes ovales.

«J'adore piloter une voiture, j'adore la course, j'aime ça peu importe l'endroit, a-t-il dit. D'ailleurs, je suis devenu pilote de course parce que j'aime ça, et non dans l'espoir d'y gagner ma vie. Tout le monde dans mon entourage me le déconseillait parce que ça coûtait trop cher, mais ça ne m'a pas découragé.»

Pierre Kuettel, un Canadien né en Ontario qui s'est joint à NASCAR en 1994 avant de devenir chef d'équipe de l'écurie Roush en série Busch l'an dernier, s'inquiétait toutefois un peu plus de ce qui l'attend ce week-end. Il n'était pas sans savoir que le circuit Gilles-Villeneuve a la réputation d'être exigeant pour les freins.

«Quand on sait que les écuries de Formule 1 considèrent que Montréal est leur course la plus dure à ce niveau... Alors c'est un scénario qui nous préoccupe un peu, a-t-il reconnu. La largeur de la piste aussi. Je ne sais pas combien de drapeaux jaunes il va y avoir.

«Je pense que la consigne générale sera de piloter de façon très prudente dans un premier temps — comme nous le disons à tout le monde, il faut d'abord et avant tout se rendre jusqu'à la fin pour penser à remporter la course — puis on pourra y aller le tout pour le tout.»

Fidèle à la réputation de NASCAR, la course risque d'être fertile en rebondissements. Il faut même s'attendre à des duels entre coéquipiers, selon Edwards.

«Il n'y a pas d'entente tacite en NASCAR, a-t-il souligné. C'est chacun pour soi.

«Contrairement à la F1, qui est avant tout basée sur la technologie, (la série Busch) c'est de la course dans son état pur, a ajouté Edwards. C'est fréquent de voir les voitures se toucher, les pneus se frotter, des bolides déraper dans le gazon.»

Même si Edwards a une bonne avance au classement, il n'entend pas y aller mollo d'ici la fin de la saison dans le but d'éviter les incidents malheureux.

«Cette avance, au contraire, me donne la marge de manoeuvre pour pouvoir tenter des choses, prendre des chances», a-t-il dit.

Et Edwards donnera son maximum même si son pouce droit est dans le plâtre.

«Je suis un dur», a-t-il lancé, sourire en coin.

De la même façon, Edwards ne craint pas la chaleur et l'humidité qui risquent de sévir sur l'île Notre-Dame, samedi.

«J'ai un excellent entraîneur, alors plus il fait chaud, mieux c'est, parce que ça sépare les meilleurs pilotes des autres», a-t-il noté.