D'autant plus que l'équipe McLaren se situe à un monde de différence de l'équipe Renault : alors que la formation française affectionne surtout l'efficacité, se limitant à des installations sobres et fonctionnelles, McLaren-Mercedes préfère donner dans le gigantisme. Son usine de Woking, pompeusement dénommée «Parragon», avec ses deux souffleries souterraines, son lac et sa forme elliptique, a coûté plus d'un milliard de dollars canadiens. Au sein de l'écurie anglaise, le moindre détail est traité à coups de millions.

D'autant plus que l'équipe McLaren se situe à un monde de différence de l'équipe Renault : alors que la formation française affectionne surtout l'efficacité, se limitant à des installations sobres et fonctionnelles, McLaren-Mercedes préfère donner dans le gigantisme. Son usine de Woking, pompeusement dénommée «Parragon», avec ses deux souffleries souterraines, son lac et sa forme elliptique, a coûté plus d'un milliard de dollars canadiens. Au sein de l'écurie anglaise, le moindre détail est traité à coups de millions.

McLaren, c'est la Formule 1 poussée à son paroxysme. Fernando Alonso lui-même confirme avoir été impressionné. «C'est vrai que lorsqu'ils viennent vous chercher à l'aéroport et que l'on arrive à l'usine pour la première fois, on reste sans voix, raconte l'Espagnol. Il ne serait pas correct de comparer Renault et McLaren, bien sûr, mais je dois dire qu'ici, j'ai trouvé des gens très motivés qui veulent redevenir les meilleurs à tout prix. Chez McLaren, tout est hyper-professionnel. Ce sont des gens concentrés à fond sur la victoire et qui comptent sur un grand nombre de sponsors pour les y aider. Avec des gens comme eux, je devrais être capable de remporter bien d'autres championnats du monde.»

La casquette rouge vissée sur le crâne, le t-shirt blanc aux couleurs de sa nouvelle équipe, l'Espagnol semble avoir totalement cédé au virus McLaren. Il paraît en tout cas très heureux d'avoir quitté la marque au losange. «J'ai grandi avec Renault alors, forcément, l'ambiance avec les ingénieurs était très particulière. Ils ne m'écoutaient pas toujours, mais on se comprenait sans même se parler. Chez McLaren, je débarque avec mes deux titres de champion du monde. Du coup, on me prend au sérieux. On m'écoute, on fait au moins attention à ce que je dis.»

L'Espagnol a déjà couvert plusieurs milliers de kilomètres au volant de la MP4-22. Des débuts qui n'ont pas toujours été faciles. «Le plus dur a été de modifier mon style de pilotage pour l'adapter aux pneus Bridgestone, poursuit-il. Nous avons énormément perdu en adhérence cette année, le pilotage des voitures est désormais plus complexe. Je pense que cette situation doit être plus facile à gérer pour de jeunes pilotes qui n'ont pas d'expérience. Moi, j'avais au fil des ans tout fait pour plaquer mon style sur le fonctionnement des pneus Michelin. Voilà que tout change, et ce n'est pas simple.»

S'il confirme que les Ferrari partent favorites à Melbourne, Fernando Alonso pense tout de même avoir sa carte à jouer ce week-end. «J'espère bien décrocher la pole-position et gagner dimanche, avance-t-il. Le championnat semble très ouvert cette saison, surtout pour ces premières courses. Les Ferrari seront très rapides, mais ce sera à nous de faire notre boulot. On a énormément travaillé cet hiver et voici enfin le moment d'attaquer les choses sérieuses. D'ailleurs, par le passé, on a déjà pu observer des Ferrari très rapides en essais privés alors que finalement, nous en étions très proches pendant les courses. Nous verrons.»

Des Ferrari qui seront peut-être moins redoutables en l'absence de Michael Schumacher. Fernando Alonso y compte bien. En tout cas, il ne regrette pas l'absence du septuple champion du monde. «Franchement, je crois qu'il ne va pas me manquer !» conclut-il avec un grand sourire. Il n'est pas prêt d'oublier sa rivalité avec l'Allemand...