L'Audi R18 e-tron quattro du Danois Tom Kristensen, de l'Ecossais Allan McNish et du Français Loïc Duval, a remporté dimanche les 24 Heures du Mans, soit la 12e victoire de la marque allemande dans la Sarthe (centre-ouest), au terme d'une 81e édition endeuillée par la mort d'Allan Simonsen.

Cette 4e victoire d'affilée d'Audi dans la Sarthe, et la 9e au compteur personnel de Kristensen, depuis 1997, restera forcément comme la plus émouvante pour le grand champion danois, qui a perdu un compatriote samedi après quelques minutes de course, puis lui a dédié cette victoire, sur le podium final.

Avant la cérémonie du podium, un bref hommage a été rendu à Simonsen, un «gentleman-driver» de 34 ans qui avait pris le départ de ses septièmes 24H du Mans, par Jacky Ickx, six fois victorieux au Mans, et Pierre Fillon, le président de l'Automobile Club de l'Ouest (ACO).

Simonsen est décédé des suites de ses blessures au centre médical du circuit après avoir violemment percuté le rail de sécurité au niveau du virage du Tertre rouge, dans son Aston Martin. La course a ensuite été neutralisée pendant près d'une heure, le temps de réparer les rails de sécurité.

Un peu moins de 24 heures plus tard, Kristensen, déjà détenteur du record de succès au Mans, a coupé la ligne d'arrivée en vainqueur pour la neuvième fois, avec un tour d'avance sur la Toyota hybride N.8 du trio Buemi-Davidson-Sarrazin, au terme d'une course marquée par plusieurs épisodes pluvieux et neutralisée au total pendant près de six heures (11 sorties des voitures de sécurité).

Si Kristensen a décroché à 45 ans sa neuvième victoire, la première depuis 2008, ses coéquipiers britannique Allan McNish et français Loïc Duval ont glané respectivement leur troisième et premier succès au Mans. «C'est fantastique de gagner trois fois ici», a dit McNish qui avait déjà gagné en 1998, sur Porsche, et 2008, sur Audi.

A 31 ans, Duval, natif de Chartres, à 45 minutes du Mans, succède au palmarès à ses compatriotes Romain Dumas (2010) et Benoît Tréluyer (2011 et 2012), qui comme lui avaient été embauchés par Audi pour gagner au Mans. En signant la pole position, Duval avait permis à l'Audi N.2 de partir en pole position samedi.

Le trio victorieux, auteur d'une course sans faute, de bout en bout, a dû attendre la soirée, à 21h45, pour passer en tête lorsque l'Audi N.1 du trio Fässler-Lotterer-Tréluyer, double tenante du titre, a dû s'arrêter à son stand pendant 43 minutes pour changer d'alternateur.