Le Comité international olympique (CIO) a annoncé jeudi plusieurs mesures pour tenter de donner un grand coup d'accélérateur aux préparatifs des Jeux 2016 à Rio de Janeiro, qui s'engluent dans les retards.

«Nous croyons que Rio peut et va organiser d'excellents Jeux si les actions nécessaires sont prises maintenant», a insisté le patron du CIO Thomas Bach lors d'une conférence de presse téléphonique, à l'issue de la réunion de son comité exécutif à Belek en Turquie.

La veille, il a pu entendre les récriminations sévères à l'égard du Brésil d'une grande majorité des fédérations internationales de sports au programme de ces Jeux d'été, traduisant leur grande inquiétude face aux retards accumulés.

«Nous connaissions les inquiétudes», a souligné Thomas Bach. Mais plutôt que de donner un carton jaune ou mettre la pression, le CIO a cherché, selon lui, à élaborer des «actions positives» pour tenter d'accélérer les travaux et coopérer davantage avec le comité organisateur et les autorités brésiliennes.

Si le patron du CIO avait déjà proposé à son directeur des jeux Olympiques, Gilbert Felli, de conseiller Rio dès sa retraite sonnée cet été, le Suisse va entamer sa mission dès la semaine prochaine. «Nous allons là-bas en tant que facilitateurs», a insisté Gilbert Felli. «Mais pas pour pointer du doigt qui que ce soit».

Thomas Bach a détaillé le autres mesures décidées, prenant soin de dire qu'elles avaient été «bien accueillies» par le comité d'organisation et le maire de Rio et non pas imposées par le CIO.

«Nous demandons à nos partenaire au Brésil de mettre sur pied une instance décisionnelle de haut niveau, dans laquelle le comité organisateur et les différents paliers de gouvernement seront représentés et le CIO jouerait un rôle majeur en coordonnant mieux les efforts de toutes les parties», a expliqué l'ancien champion olympique d'escrime.

De plus, trois groupes de travail, un consacré à la construction, un autre à la préparation et le troisième à l'engagement de la population de la région de Rio, vont être mis en place par le CIO qui va recruter un responsable de projet chargé de «suivre au quotidien les progrès faits sur les différents sites et infrastructures».

Les fédérations internationales vont aussi être impliquées dans l'opération en dépêchant des équipes sur place pour apporter leur expertise aux organisateurs, reprenant ainsi un modèle qui avait bien fonctionné pour les Jeux d'hiver de Sotchi, selon Thomas Bach.