Montréal  a déjà son Tour de l'Île. Elle aura bientôt sa cyclosportive, une nouvelle course annuelle qui aura lieu à l'automne en marge du Grand Prix cycliste et qui promet de faire suer à grosses gouttes les rouleurs du dimanche.

Le patron des Grands Prix cyclistes de Montréal et Québec en a fait l'annonce lundi. Serge Arsenault croit qu'il existe un marché pour ce type de cyclosportives plus longues et difficiles que le Tour de l'île, mais néanmoins à la portée de la plupart.



Les trajets seront à la fois pour les petits et les gros mollets. «En avant, les gens pourront se défoncer à plus de 35 km/h, alors qu'en arrière, d'autres pourront prendre leur temps, parce qu'on n'est pas contre le plaisir non plus», dit avec un brin d'humour M. Arsenault.



Montréal et Québec auront chacun leur cyclosportive, respectivement divisée en trois distances. Le 14 septembre, soit la veille du Grand Prix cycliste de Montréal, les participants pourront choisir entre des boucles de 95, 145 et 190 km, qui partiront de la métropole pour faire un crochet en Montérégie et revenir en ville. La plus longue et difficile des boucles prévoit l'ascension de Covey Hill, une pente de 8,4 km.



«On contente les plus compétitifs, qui pourront faire la cyclosportive sur 190 km, mais aussi ceux qui veulent le faire en dilettante sur la distance de 90 km», note M. Arsenault, qui attend entre 3000 et 4000 participants au total à Montréal et Québec, où la course aura lieu le 12 septembre.



Ces «cyclos» ne se veulent pas une compétition au très populaire Tour de l'île, qui a pour sa part lieu au printemps. Serge Arsenault les voit plutôt comme un complément. «La plus longue déclinaison du Tour de l'île totalise 100 km. Alors que nous, nous commençons à 100 km pour nous rendre jusqu'à presque 200 km, fait-il valoir. On n'est pas du tout au même niveau, mais on travaille pour la même cause, celle du vélo.»



Les cyclosportives de Montréal et Québec cherchent aussi à attirer des touristes. On espère que jusqu'à 35% des participants viendront de l'étranger, et notamment d'Europe. «Ça va venir conforter l'image de Montréal comme ville de vélo», croit Richard Deschamps, responsables des sports et loisirs au comité exécutif de la Ville de Montréal.



L'Union cycliste internationale (UCI) n'est pas étrangère à la naissance de ces cyclosportives. L'Union demande en effet aux organisateurs de ses courses officielles - comme les Grands Prix de Montréal et Québec - de créer des événements qui favorisent la croissance du cyclisme.