L'Union cycliste internationale (UCI) a décidé lundi d'enterrer la commission indépendante qui devait enquêter sur le rôle joué par ses dirigeants dans le scandale Armstrong, après plusieurs jours de bras de fer avec l'Agence mondiale antidopage (AMA) et l'Agence antidopage américaine (Usada) qui refusaient de collaborer à ses travaux.

À la place, la fédération va s'atteler à la mise en place d'une commission de type «Vérité et réconciliation» comme le souhaitaient les deux agences et à laquelle avait fini par se rallier vendredi le président de l'UCI Pat McQuaid.

L'Agence mondiale antidopage et l'Usada avaient sévèrement critiqué le mode de fonctionnement de la commission telle que voulue par l'UCI, jugeant qu'il ne garantissait en rien son indépendance, et plaidé pour un système d'amnistie afin d'inciter les coureurs à témoigner, ce à quoi la fédération s'était dans un premier temps opposée.

Pressant eux aussi l'UCI de faire machine arrière, les trois membres de cette commission avaient ajourné leur première audience vendredi à Londres au bout de deux heures, ce qui a poussé l'UCI à changer d'avis.

«Pendant le week-end je me suis entretenu avec John Fahey, le président de l'AMA. Il a confirmé la volonté de l'AMA d'aider l'UCI à mettre en place une Commission Vérité et Réconciliation, et a également déclaré que l'AMA n'avait pas confiance dans le processus actuel de la Commission indépendante», a déclaré Pat McQuaid, cité dans un communiqué.

«Étant donné cette situation, le Comité directeur de l'UCI décide aujourd'hui que la fédération ne peut pas financer une procédure dont les résultats seront vraisemblablement rejetés par un acteur majeur du monde du cyclisme. Nous avons donc pris la décision de dissoudre la Commission indépendante avec effet immédiat», a ajouté l'Irlandais.

«Nous allons maintenant concentrer nos efforts sur la mise en place d'une Commission Vérité et Réconciliation, avec laquelle nous espérons que l'AMA sera pleinement engagée, afin d'examiner le problème du dopage au sein du cyclisme professionnel ainsi que les allégations contenues dans la décision raisonnée de l'USADA».