Le quotidien sportif français L'Équipe avance que l'ex-championne olympique et championne du monde Jeannie Longo risque une suspension pour manquement aux règles de localisation mises en place dans le cadre de la lutte antidopage.

L'article révèle que la cycliste de 52 ans a enfreint les règlements à deux reprises au cours des 18 derniers mois et, de nouveau, le 20 juin alors qu'elle s'entraînait aux États-Unis.

Selon le quotidien, «la championne n'était pas à l'hôtel où elle devait se trouver» lorsque les autorités se sont présentées en vue d'un contrôle inopiné.

L'Agence française de lutte contre le dopage (AFLD) lui a adressé trois avertissements, le dernier ouvrant la voie à une procédure disciplinaire prévoyant une éventuelle sanction de l'athlète allant de trois mois à deux ans de suspension.

Selon son avocat, Longo «répondra aux convocations» des instances disciplinaires du cyclisme français. Me Bruno Ravaz rejette toute suspicion de dopage concernant la championne olympique sur route des Jeux olympiques d'Atlanta en 1996.

Il s'étonne que sa cliente fasse toujours partie du groupe cible des athlètes particulièrement surveillés, contraints de devoir justifier leur localisation pratiquement à toute heure du jour ou de la nuit.

«Il n'est pas normal que Jeannie Longo figure toujours dans le groupe cible, a déclaré Me Ravaz lors d'un entretien téléphonique accordé à l'Associated Press. L'appartenance au groupe cible est normalement d'un an, sauf infraction. Or, elle figure dans ce groupe cible depuis 2008. C'est hors norme.»

En tant que membre du groupe cible de l'AFLD, la doyenne des championnes françaises en activité est soumise à l'obligation de se localiser quotidiennement de 6h du matin à 23h pour subir d'éventuels contrôles inopinés.

Quatre fois médaillée olympique et 13 fois championne du monde, Longo, désignée «championne préférée des Français» en août dernier, a toujours fait preuve d'indépendance, s'entraînant en solitaire en marge des instances fédérales.

Une épée de Damoclès plane désormais au-dessus de la tête de Longo, qui est sélectionnée pour les prochains championnats du monde de cyclisme à Copenhague (19-25 septembre). Une éventuelle suspension pourrait aussi la priver des Jeux de Londres l'an prochain où elle peut briguer une cinquième médaille olympique, à l'âge de 53 ans.