Cette semaine, les journalistes des Sports de La Presse commentent dans le plaisir une affirmation de leur patron Jean-François Tremblay au sujet des quatre plus grands athlètes des années 2000.

Appel à tous

Qui sont, selon vous, les quatre plus grands athlètes des années 2000 ?

Écrivez-nous

L’affirmation du directeur des Sports Jean-François Tremblay

Mon mont Rushmore des années 2000 appartient à LeBron James, Serena Williams, Tom Brady et Sidney Crosby. James pour ses huit présences de suite en finale, en plus de son implication dans sa communauté. Williams pour avoir atteint un niveau de résultats inédit dans le tennis autant féminin que masculin avec 23 titres du Grand Chelem. Brady pour avoir plus de bagues du Super Bowl que n’importe quelle franchise de la NFL. Et Crosby, car personne n’a autant dominé la LNH que lui depuis son arrivée en 2005, et parce qu’il a pris une franchise sur le bord de la liquidation, les Penguins, et lui a donné trois Coupes Stanley. Bien sûr que tout le monde criera Tiger Woods, mais bon, j’ai de la misère à me rallier derrière le golf comme sport.

Alexandre Pratt

Quatre excellents choix, boss. Mais passe-moi le marteau-piqueur, que je sculpte les visages d’athlètes encore plus méritants. Michael Phelps est incontournable. Il a gagné 23 médailles d’or aux JO, et 26 autres aux Championnats du monde. Usain Bolt a réalisé trois fois le doublé 100 m-200 m aux JO, et il détient toujours les records du monde sur les deux distances. Lionel Messi a marqué en moyenne un but par tranche de 104 minutes jouées, en plus de remporter quatre fois la Ligue des champions et sept fois le Ballon d’or. Pour la quatrième tête, Serena Williams est évidemment méritante. Mais je soumets à ton attention que nous avons aussi, dans notre cour, une athlète exceptionnelle : la hockeyeuse Marie-Philip Poulin a compté pas un, pas deux, mais TROIS buts gagnants en finale des JO. Ça mérite un portrait de 20 mètres dans le roc.

PHOTO DANTE CARRER, ARCHIVES ASSOCIATED PRESS

Tiger Woods

Nicholas Richard

La dernière phrase de l’énoncé de mon estimé patron m’a piqué au vif. Tel un canard dans les îles de Sorel à la mi-octobre, je me suis senti visé. Choisir LeBron James avant Tiger Woods est le plus gros scandale depuis le remplacement de Chantal Fontaine dans la série Virginie… par une autre Virginie ! D’un côté, le plus grand joueur de l’histoire de son sport, qui a gagné 82 titres, dont 15 majeurs, et qui a changé l’image de son sport à jamais. De l’autre, un joueur qui a perdu 6 des 10 finales qu’il a disputées, qui ne fait que se monter des équipes dominantes et qui a ruiné la série de films Space Jam.

Simon Drouin

Quatre joueurs, c’est pas mal, mais puisque tu parles d’athlètes, je ne peux croire que tu aies oublié Usain Bolt et Michael Phelps, deux icônes des années 2000 qui ont dominé leur sport comme nuls autres. Je mettrai cela sur le compte d’une étourderie. Le choix est vaste du côté féminin, mais je verrais bien les visages de Simone Biles et de Marit Bjørgen sur mon mont Rushmore, deux phénomènes aux styles très différents que j’ai eu la chance de voir à l’œuvre. Si je calcule bien, ça fait 58 médailles olympiques à quatre. Du lourd, comme disent les cousins du Plateau.

PHOTO KIM KLEMENT, USA TODAY SPORTS

Patrick Mahomes

Richard Labbé

Cette liste est un désastre, il n’y a pas d’autre mot. LeBron est celui qui a choisi de partir de la maison pour mener ses talents à South Beach, dans un moment de « moi moi moi » qui le définit si bien (je sais qu’il est retourné à Cleveland, mais ce n’est pas important). Les seules images de Serena que j’ai en tête, c’est quand elle engueule un arbitre. Brady, bravo pour les bagues, mais combien de ballons dégonflés là-dedans ? Crosby, OK, ça va, et je vais d’ailleurs le placer sur mon mont Rushmore à moi, en compagnie de Steph Curry, de Patrick Mahomes et de Micah Parsons, qui détiendra des records au moment de sa retraite.

Katherine Harvey-Pinard

Ça me déchire, ce jeu des comparaisons entre de grands athlètes de sports différents. Après une — trop longue – réflexion, j’adhère pour Tom Brady et Serena Williams. Cela dit, je m’explique mal comment tu peux écarter aussi facilement Roger Federer. Je veux dire, qui fait ça ? Il est le premier en haut de ma liste pour son jeu et son palmarès, oui, mais aussi pour sa personnalité et sa classe. Je sais, ça fait deux joueurs de tennis ; que voulez-vous, c’est comme ça. Aux trois premiers, j’ajoute Michael Phelps, l’olympien le plus décoré de tous les temps avec 28 ( ! ! !) médailles. Mention plus qu’honorable à Lewis Hamilton, ses 7 championnats et 103 victoires en Grand Prix.

PHOTO MARK J. TERRILL, ARCHIVES ASSOCIATED PRESS

Kobe Bryant

Miguel Bujold

À mon avis, Kobe Bryant a été un plus grand joueur que LeBron James et celui qui s’est le plus approché de Michael Jordan par sa soif de vaincre, son talent et son brio dans les grands moments. Sans son imposant gabarit, James aurait-il été aussi bon ? Vraiment pas sûr. Il a peut-être dominé un peu plus longtemps que ne l’a fait Bryant, mais c’est un peu comme dire que Pearl Jam a été supérieur à Nirvana parce qu’il a plus d’albums… Soyons sérieux. Alors je n’ai rien contre tes choix de Serena, de Brady et même de Crosby, mon cher J-F, mais Kobe avant LeBron.

Jean-François Téotonio

Voici mon mont Rushmore : Cristiano Ronaldo, Stephen Curry, Serena Williams et Usain Bolt. En tout respect envers Sidney Crosby, cet homme n’a eu aucun impact à l’extérieur des frontières nord-américaines. Cristiano Ronaldo, quant à lui, a non seulement remporté l’Euro 2016 avec le Portugal, mais il a aussi dominé dans presque tous les championnats majeurs européens (ce que Lionel Messi n’a jamais fait). Je place aussi Stephen Curry devant LeBron James, parce qu’à lui seul, Curry et ses tirs de trois points ont fait évoluer le basketball de façon spectaculaire. Pour Serena, j’ajouterais qu’elle a aussi permis de démocratiser et de populariser le tennis et le sport féminin en général. Et finalement, je me dois de placer Usain Bolt sur mon mont Rushmore : sa carrière de joueur de soccer a été phénoménale.