Le champion du monde espagnol poussé en prolongation par la Chine, le champion d'Europe russe battu par la Croatie: le vent de la révolte a soufflé mardi sur le tournoi olympique de basket masculin mais a épargné les États-Unis, confortables vainqueurs de l'Angola.

Après avoir été surclassé par les Américains, la Chine a failli créer une énorme sensation face à l'Espagne qui avait pris cette rencontre de haut.

«On a cru que ce serait facile, on a été trop confiants, c'était évidemment une bêtise», a commenté le sélectionneur Aito Garcia. Même avec un Yao Ming en souffrance (11 points) et visiblement insuffisamment rétabli de sa fracture au pied, les Chinois ont en effet poussé le champion du monde en prolongation avant de s'incliner de dix points (85-75).

«Le public a failli nous pousser au miracle, a dit Zhu Fangyu. «On avait toutes les cartes en main, a complété l'ailier Wang Shipeng. A deux minutes de la fin, j'étais même persuadé de gagner. Mais on a été trop nerveux.»

Pour l'Espagne, pourtant impressionnante lors de son premier match face à la Grèce, le boulet n'est pas passé loin. «On a eu chaud», a soufflé l'arrière espagnol Rudy Fernandez qui a permis à son équipe de surnager, en compagnie de Pau Gasol, meilleur marqueur du match (29 points).

Les États-Unis sans forcer

La Russie n'a, elle, pas résisté, battue (85-78) par une Croatie qui, pour avoir dû passer par le tournoi de qualification en juillet, semble très affûtée. A l'image du futur meneur du CSKA Moscou, Zoran Planinic, auteur de 20 points et décisif en fin de match.

«On ne s'attendait pas à perdre», a déclaré le meneur croate Roko-Leni Ukic, dont l'équipe se retrouve en tête de son groupe en compagnie de la Lituanie, vainqueur logique de l'Iran (99-67).

L'équipe américaine n'a pas forcé son talent pour dominer l'Angola (97-76) avec 19 points de Dwyane Wade. «Je suis sûr que l'Afrique a suivi ça, lorsque vous jouez les Etats-Unis, tout le monde regarde, on se devait de limiter les dégâts», a souligné l'intérieur angolais Joaquim Gomes. Mission accomplie.

«L'idée est de progresser jouer après jour», a déclaré Wade. Dans cette optique le prochain match des États-Unis face à la Grèce, leur bourreau en demi-finale du dernier Mondial, sera nettement plus instructif.

Celle-ci a bien réagi après sa défaite en ouverture face à l'Espagne en dominant largement l'Allemagne (87-64). Avoir limité Dirk Nowitzki à 13 points a été la clé d'un duel dont Vassilis Spanoulis a été l'acteur principal (23 points).

En soirée, l'Argentine, championne olympique, s'est rebiffée après sa défaite face à la Lituanie en ouverture, en battent nettement (85-68) une faible Australie.