Un homme d'affaires sud-africain de 53 ans est décédé mardi à Rio de Janeiro, victime d'une fièvre hémorragique provoquée par un virus hautement contagieux et encore non identifié.

Selon un communiqué du ministère de la Santé, des échantillons de sang ont été envoyés pour analyse à la Fondation Oswaldo Cruz (Fiocruz) de Rio, suivant les procédures de sécurité maximum, et le résultat devrait être connu d'ici à deux ou trois jours.

Interrogé par l'AFP, le ministère a indiqué qu'il diffuserait «d'autres informations au cours de la journée».

L'homme d'affaires sud-africain était arrivé au Brésil le 23 novembre pour donner des conférences et il a été hospitalisé samedi dernier «avec une forte fièvre, des vomissements et des éruptions cutanées», selon le ministère.

«Une évaluation préliminaire montre que ce n'est pas la dengue, ni le paludisme ou le virus Ebola. D'autres hypothèses comme la leptospirose, l'hantavirus ou l'hépatite feront l'objet de recherches».

La plus grande probabilité est qu'il s'agisse d'un «arénavirus» en raison du type de virus, de l'origine du patient et des symptômes présentés, selon les autorités. Ces virus étant hautement contagieux, le malade avait été isolé au sein de l'hôpital. Aucun membre du personnel médical ayant été en contact avec l'homme d'affaires n'a pour le moment présenté de symptômes, précise le ministère.

«Cet arénavirus peut être transmis par contact direct avec des sécrétions de rongeurs ou des malades infectés», explique le ministère de la Santé qui a prévenu l'Organisation pan-américaine de santé (Opas) et le consulat sud-africain.

Des spécialistes ont indiqué à la presse qu'il pourrait s'agir de la fièvre de Lhassa, une maladie virale transportée par des rats et endémique dans certaines régions d'Afrique.

«Une fièvre hémorragique provoquée par un arénavirus est aussi contagieuse que celle transmise par le virus Ebola ou Marburg» - deux virus qui provoquent des fièvres mortelles en Afrique mais ne sont pas des arénavirus -, a déclaré au quotidien O Globo Fernando Camara, virologue à l'Université fédérale de Rio (UFRJ).

Roberto Medronho, spécialiste des maladies infectueuses à l'UFRJ, a déclaré à la presse que quel que soit le virus, toutes les personnes ayant été en contact avec la victime, après que la maladie se fut manifestée, devaient être suivies médicalement.

Le corps de la victime devait être rapatrié dans son pays d'origine dans un cercueil en zinc scellé pour éviter toute contagion.