Le chalet de la Fondation Nidaki, à Expo Québec, sera sans gouttière. Les eaux pluviales seront tout de même récupérées au sol pour leur emploi dans le jardin. Mais comment?

En fait, les eaux partiront principalement des toits pentus du corps principal du bâtiment et du garage, lesquels sont couverts de bardeaux d'asphalte. Elles se dirigeront sur un toit inférieur à pente douce, recouvert, cette fois, d'une membrane élastomère.

Puis, elles chemineront dans des chenaux subtils pour atteindre trois gargouilles délicates - sortes de becs verseurs - qui les enverront au sol où autant de tonneaux les recevront.

Saillie

D'autre part, la cuisine est à droite de l'immeuble, lorsqu'on le considère de face, et fait saillie. La baie ainsi formée donne lieu à un petit solarium.

Derrière, se trouvent deux chambres entre lesquelles s'interpose la salle de bains. Ces pièces en enfilade sont parallèles à la grande pièce à aire ouverte, devant, où se succèdent en cascade la cuisine à plafond bas, la salle à manger et le salon à toit cathédrale. Un corridor ouvert, souligné par deux poteaux et qui prend naissance dans le vestibule, sépare l'arrière de l'avant.

Cependant qu'au bout de la grande pièce, qui longe généralement le mur de verre qui annexe le paysage, s'élève un foyer, habillé de pierre de culture, dont la boîte à feu est visible aussi de dehors. Depuis une terrasse, à l'angle d'une pergola.

À côté des chambres, mais bien distinct de celles-ci, se trouve le garage qui fait dos au vestibule, du côté droit du bâtiment.

Du bois partout

Hormis la grande formation de verre à l'avant, tout le chalet est recouvert de planches de bois blond qui augmente le caractère des poteaux, des poutres et des membrures de la marquise d'entrée et de la pergola.

Comme à l'intérieur, du reste, où les poutres de pin massif teint foncé soulignent les caissons des plafonds et s'opposent au ton des planchers de bois ou de céramique.

Enfin, à l'arrière, les chambres et la salle de bains, restent très éclairées bien que les fenêtres commencent loin du sol. «On sait qu'il y aura sans doute là quelque va-et-vient. Pour entrer et sortir de la propriété et accéder au garage, entre autres. Bien que l'objectif premier est l'affirmation et la sauvegarde du caractère intime de ces pièces», insiste Audrey Vaillancourt, chargée de projet au service de la société d'architectes DG3A de Québec (Sillery), qui a conçu le chalet.