Pour garantir les gouttières contre l'accumulation de feuilles, de neige, de glace, de granules de bardeau et autres débris arrive un nouveau produit. Il s'agit du couvre-gouttières de marque Quality Edge. Primé lors du dernier salon Expo habitat de Québec, il est commercialisé depuis Saint-Georges de Beauce. Son principe d'écoulement des eaux est hors du commun.

Pour garantir les gouttières contre l'accumulation de feuilles, de neige, de glace, de granules de bardeau et autres débris arrive un nouveau produit. Il s'agit du couvre-gouttières de marque Quality Edge. Primé lors du dernier salon Expo habitat de Québec, il est commercialisé depuis Saint-Georges de Beauce. Son principe d'écoulement des eaux est hors du commun.

 En fait, même si le couvre-gouttières - qui, au reste, n'est pas percé de trous - se superpose à la dalle et que son nez la dépasse d'un quart de pouce, les eaux, par un ajour discret, s'y engouffrent sans qu'elles ne dégringolent au sol. Même à l'occasion d'un orage. Car il ne craint aucune ondée.

 «En fait, dans ce système fermé, l'eau pluviale se plie à la loi naturelle de la capillarité. Elle longe les surfaces de contact, y compris celle d'un retour pratiqué à l'extrémité du couvre-gouttières, et est entraînée dans la dalle. Un peu comme l'eau à ras bord d'un verre qu'on incline doucement et qui s'épanche en rideau contre le flanc extérieur, sans être projetée», explique le président de Couvre-gouttières inc., Alain Bernard.

 Quand les gens voient fonctionner le couvre-gouttières, dit-il, ils sont perplexes, incrédules même. «Pourtant, il n'y a rien de plus vrai, de naturel et d'infaillible», soutient-il.

 Une membrane d'aluminium, qui prend généralement racine sous la deuxième rangée de bardeaux, descend contre le toit, puis enjambe la gouttière. Elle est harnachée de quelques ourlets qui font frémir l'eau et la disperse latéralement pour créer une nappe. Celle-ci se meut vers le nez, emprunte sa courbure et casse une fois rendue au bout. Alors, l'eau tombe et est entraînée vers l'avaloir sans les feuilles et les débris qui, eux, auront été précipités au sol.

 Enfin, de loin, le combiné couvre-gouttières et gouttière donne l'impression d'une corniche ouvrée. Le long ajour par lequel l'eau s'infiltre y contribuant, pour sa part. L'utile et le beau font donc bon ménage.

 États-Unis

 «Le produit est nouveau au Québec, mais aux États-Unis, d'où il provient, il existe depuis sept ans», déclare M. Bernard, qui, après avoir vécu au pays de l'Oncle Sam durant 23 ans, est revenu à Saint-Georges - lieu où il est né - pour fonder une congrégation baptiste dont il est, avec son frère, pasteur. Là-bas, alors qu'il enseignait la Bible, il administrait une entreprise de gouttières et en faisait aussi l'installation.

 «Je suis ici, avec ma famille, pour y rester. C'est, entre autres, pourquoi la qualité du couvre-gouttières et sa mise en place doivent être impeccables. Les maisons que nous avons au Québec sont belles, nous en sommes fiers et voulons qu'elles durent. Le produit est en concordance», plaide l'homme de 35 ans.

 Au prix ordinaire de 14,50 $ le pied linéaire, mise en place comprise, le système s'accorde à des gouttières existantes en acier ou en aluminium de cinq ou de six pouces de large. Pour le PVC, c'est une autre paire de manches. «Il peut, à l'occasion, présenter des difficultés», craint-il.

 Méthode de pose

 Des étriers vissés à têtes biseautées, dans le sens de la pente du toit, sont disposés aux 30 pouces. Ils épaulent l'avant et l'arrière de la gouttière et soutiennent la membrane métallique qui ne craint ni les eaux ni les charges de neige ou de glace.

 Si la toiture, par contre, est en tôle, en fibre de verre ou en élastomère, il serait, bien sûr, contre-indiqué d'y amarrer la membrane d'aluminium, laquelle est d'ailleurs émaillée d'une peinture tenace (10 couleurs). Dans ce cas, la membrane est sectionnée, pliée et assujettie contre le débord, sous la bordure du revêtement pour l'écoulement normal des eaux.

 Pas d'ennuis

 «N'ayez crainte, dans ce cas, ce sera aussi solide et efficace que le procédé ordinaire qui, durant la vie utile de votre demeure, ne devrait pas vous causer d'ennuis», promet M. Bernard.

 Pourvu, cependant, qu'on se soit gardé de modifier le système, d'y apuyer des échelles et qu'on l'ait annuellement nettoyé au moyen d'un boyau d'arrosage pour chasser les gras et les sèves.