Les carreaux de ciment aux motifs marocains ou géométriques font un retour en force et sont très tendance depuis quelque temps. Faits à la main, ils apportent une touche de chaleur et d'éclat dans une pièce.

Depuis cinq ans, le magasin de céramique Ramacieri Soligo, à Montréal, offre des carreaux de ciment produits de façon artisanale au Maroc. Mais ce n'est que depuis un an ou deux que l'engouement est au rendez-vous. La boutique propose une vingtaine de choix de motifs, dont six nouveaux modèles.

«Il y a vraiment une demande. Aujourd'hui, les gens veulent des ambiances dans les maisons. Ils ne veulent pas une allure aseptisée», explique Catherine Bernaquez, directrice développement et marketing chez Ramacieri Soligo. Sans oublier que le «fait main» a la cote ces temps-ci. Les motifs de ces tuiles rappellent l'Espagne, le Maroc, la Méditerranée. Alors que ceux avec des formes géométriques donnent un look rétro chic.

Look européen

Le designer d'intérieur Erik Maillé propose régulièrement des carreaux de ciment à ses clients. «Quand ils les voient, ils aiment à tout coup. C'est magnifique, ça apporte du style, j'adore ça!», lance-t-il. D'ailleurs, au plancher de son entrée, il vient de poser des carreaux noir et blanc.

Où les poser?

«J'aime bien les poser sur le plancher dans une entrée, comme dosseret dans une cuisine, en contremarche sur un escalier ou comme dosseret dans une salle de lavage», répond le designer. On peut les agencer dans tout type de décor, les utiliser pour délimiter un espace, et même comme plancher chauffant. La pose extérieure ou dans une douche est toutefois déconseillée. Dans ces cas, on peut utiliser des reproductions faites d'un matériau qui résiste mieux à l'eau.

Comme les motifs sont très voyants et assez chargés, mieux vaut opter pour des couleurs neutres comme le gris, le blanc, le noir ou le beige, qui traverseront mieux le temps. On peut aussi agencer des tuiles de différents motifs et couleurs pour créer un motif.

Deux bémols

Ce carrelage présente toutefois quelques bémols. Premièrement, son installation est plus complexe. «C'est une pierre poreuse. Il faut donc la sceller avant», explique Erik Maillé. On applique deux couches de scellant avant l'installation. On met le coulis. On nettoie et on scelle une troisième fois. «Mais le résultat vaut l'effort!», assure le designer.

Deuxièmement, c'est un produit naturel... et «imparfait». «Ça peut se salir, s'égratigner et se tacher assez facilement, un peu comme le marbre», note Erik Maillé.

Prix: environ 10$ le pied carré.

Photo fournie par Ramacieri Soligo