L'artiste Guy Tremblay joue avec le fer et le verre. Il s'emploie à combiner les formes et les couleurs à la manière d'un sculpteur. «Mais mon art n'est pas celui du vitrail, explique-t-il. Mon procédé est différent. Dans le vitrail, les pièces de verre sont assemblées entre elles par un ruban de cuivre ou des baguettes de plomb, alors que la technique que j'emploie consiste à fabriquer un canevas de métal derrière lequel s'insèrent des morceaux de verre. Ce qui donne un résultat fort différent. Par contre, l'usage que les gens en font se ressemble, car mes sculptures s'accrochent aux fenêtres, aux murs ou se déposent simplement sur un socle, tout comme un vitrail.»

Avant d'allier le métal et le verre, Guy Tremblay dit s'être passionné pour la peinture. «Je me suis même adonné à la peinture au airbrush, ou aérographie, qui utilise de l'air comprimé pour projeter un aérosol de gouttelettes de peinture sur un papier ou tout autre support.» À titre d'exemple, les dessins décoratifs de carrosseries automobiles sont souvent des oeuvres au airbrush ainsi que certaines affiches publicitaires.

Alors comment a-t-il dévié vers la sculpture? «Tout simplement à cause de mon frère, qui m'a appris à souder. À partir de ce moment-là, j'ai commencé à fouiller les rebuts de métal pour trouver des bouts de fer qui, une fois reliés les uns aux autres, se découpent sur un canevas.» Ce type de montage se compare, selon Guy Tremblay, au croquis qu'exécute le peintre avant de commencer une toile.

Composer le puzzle

«Or, le plus captivant de mon travail, c'est d'assortir les pièces de verre qui entreront dans la composition du puzzle. Et le choix ne se fait pas au hasard. La texture, les couleurs, la forme des morceaux sont d'une très grande importance. Pour donner une impression de nuages, par exemple, je sélectionne des verres aux tons laiteux, parfois striés de bleus.» Et à la lumière du jour, les sculptures aux paysages stylisés prennent vie. Sa signature très personnelle flirte avec le moderne, la géométrie et les teintes d'orange, de mauve, de bleu et de jaune.

Même s'il crée depuis des années, Guy Tremblay ne fait pas encore partie des artistes connus et reconnus. À son avis, il manque de lieux de diffusion, des endroits comme la galerie Tzara, rue Saint-Paul, dont la mission est de promouvoir les nouveaux talents. «Avec l'expérience que j'ai acquise, j'ai compris que le public aime ce que je fais, mais encore faut-il pouvoir exposer nos oeuvres.»

Comme beaucoup d'autres, il utilise les nouveaux moyens de diffusion tels Facebook et le courriel. «On est chanceux d'avoir ces outils parce que Facebook me permet d'avoir une galerie virtuelle que les internautes peuvent visiter. Et, sur le Net, le dicton «une photo vaut mille mots» prend tout son sens parce qu'on y expose ce qu'on fait.»

Guy Tremblay appartient à une famille d'artistes dont les sept frères et soeurs ont presque tous hérité du talent de leur mère, qui réalisait des émaux sur cuivre. Lui-même se considère comme un autodidacte dans les domaines de la peinture et de la sculpture, «mais je suis créatif dans toutes les fibres de mon corps, lance-t-il. À preuve, si je passe quelque temps sans créer, je ressens un manque que je dois combler». Pour en savoir davantage sur Facebook, vous inscrivez Guy Tremblay artiste et son courriel : gtremblay123@hotmail.com