Le tatouage mural, savez-vous ce que c'est? Par les temps qui courent, c'est assurément l'option la plus simple et la plus amusante pour décorer un mur, une tête de lit, une porte, des armoires, une commode. 

À l'image des stickers qu'on transfère sur la peau, les autocollants muraux se posent à peu près de la même façon, à la différence qu'ils ne laissent ni marques, ni résidus une fois enlevés. Par contre, vous n'aurez qu'une seule chance de les mettre au bon endroit, car l'adhésif ne se recolle pas. Alors aussi bien vous armer d'un fil ou d'une équerre pour ne pas partir tout de travers.

 

En outre, à peu près toutes les surfaces lisses et propres se prêtent bien à l'expérience, sauf les murs de brique, de céramique, de pierre et de stuc, qui sont à éviter.

Avec un peu d'imagination, vous pourrez donner l'impression d'avoir du gazon au pied de la baignoire, un vol d'oiseaux près du plafond, un chat sur le bras du sofa et pourquoi pas des bambous dans l'escalier. À peu près toutes les utilisations sont bonnes, à la condition de respecter certaines règles de base. Selon la designer Audrey Desrosiers, il est difficile de choisir un sticker et d'essayer par la suite de l'harmoniser au reste du décor, surtout si vous n'avez pas une vue d'ensemble.

Par exemple, il n'est pas certain que de gros tournesols iront bien avec votre style victorien ou qu'un autocollant baroque soit approprié avec un style canadien. Selon Mme Desrosiers, les autocollants servent d'abord à créer une touche d'originalité, à donner du piquant au décor, d'où l'importance de bien les intégrer.

Parmi les quelque 300 modèles d'autocollants offerts sur le marché, on retrouve à peu près de tout : des animaux, de la végétation, des formes géométriques, des trucs baroques, des dessins naïfs, des lettres de l'alphabet, des phrases et même la statue de la Liberté.

Mais il existe aussi des collections. C'est ce que propose ADzif, le plus grand fabricant québécois et canadien d'adhésifs muraux. L'entreprise montréalaise, née il y a deux ans, est notamment à l'origine de la série organique signée Anne Cahens, de la ligne baroque dessinée par Jean Daniel, des évasions voyages créées par Lucie Gauthier et de la très populaire série pour enfants Ludo, produite par l'artiste française Sego.

Au téléphone, Maryline Lambelin, qui a fondé la compagnie avec son associé Pierre Paré, explique que l'objectif d'ADzif est de produire de la qualité, d'où l'importance pour eux d'être associés à des artistes. Au total, 12 designers travaillent en collaboration avec ADzif. Et chaque année, deux à trois nouveaux noms s'ajoutent à la liste, histoire d'être toujours avant-gardiste.

 

Découverte

Mais l'idée de mettre des autocollants sur les murs ne leur appartient pas. Maryline et Pierre l'ont découverte lors d'un voyage en Europe à l'été 2006. «Au départ, nous avions pensé être simplement des distributeurs pour le Québec, explique Mme Lambelin, mais une fois à Montréal, on s'est dit pourquoi ne pas manufacturer.» Et ainsi, leur compagnie était lancée. Le succès a même été foudroyant grâce à des ententes signées avec un gros joueur de la quincaillerie. ADzif a ainsi créé pour Rona toute une gamme de produits baptisée Mur*Mur. Quant aux collections exclusives d'artistes, elles sont vendues dans des boutiques spécialisées telles Omer DeSerres et Zone.

Chaque décoration autocollante fait environ un mètre carré et est munie d'une pellicule transparente que l'on applique sur un mur vierge. Les prix des stickers varient de 28 à 50 $ en fonction du format et de la griffe artistique.

Pour plus d'informations sur les motifs et la pose, vous pouvez consulter les sites suivants : www.adzif.ca, www.mur-murdeco.com, www.deserres.ca.