Sur le bord de la rivière Chassé, à Sainte-Marie de Beauce, le grand chalet d'été de la famille Vachon est devenu une maison habitable à l'année. Un couple l'a restaurée en lui laissant ses attributs avant-gardistes des années 60 : une salle de bains immense, des fenêtres qui s'étirent sur plusieurs niveaux, un spa adjacent à la piscine creusée.

Sur le bord de la rivière Chassé, à Sainte-Marie de Beauce, le grand chalet d'été de la famille Vachon est devenu une maison habitable à l'année. Un couple l'a restaurée en lui laissant ses attributs avant-gardistes des années 60 : une salle de bains immense, des fenêtres qui s'étirent sur plusieurs niveaux, un spa adjacent à la piscine creusée.

André Marcoux et Frédéric Bernier ont acheté en 1989 cette maison qui avait été laissée à l'abandon entre 1970 et 1984. Elle se trouve au coeur d'un domaine bucolique, au bout d'un chemin privé qui épouse les méandres de la rivière. Pourtant, elle est tout près de l'autoroute et de la ville. Le paradis en pleine nature!

La structure de cette maison est remarquable. Les deux hommes ont tout de même réussi à l'améliorer. Au centre du vaste salon, par exemple, ils ont érigé des murs entre lesquels ils ont aménagé un vestibule et un bureau. Ce dernier est doté de portes et de parois vitrées pour que circule la lumière émanant de la verrière.

 Aussi grande soit-elle, cette maison est sans excès. Des meubles de rotin familiaux des années 1800 garnissent le salon sans porter ombrage au foyer de pierre. Dans la verrière, des chaises et une table de bambou distillent une note de confort et de rusticité que renforcent les tuiles de céramique mexicaines chauffantes.

Audacieuse cuisine

La cuisine en jette! À la fois spectaculaire, fonctionnelle et audacieuse, elle a été conçue en tout respect de sa configuration et de ses matériaux d'origine. Les armoires de MDF vertes lui donnent du punch. Leurs poignées, en revanche, dégagent un rien de rustique qui s'accorde bien au lieu.

Les petits carreaux de céramique bleue des comptoirs sont enserrés dans des moulures de voiture autocollantes au fini inox. «Elles donnent une bonne courbure à l'îlot», explique Frédéric.

Le plafond en lattes de bois lui fait un cocon tout chaud. Le poêle et le lave-vaisselle rouges témoignent d'une certaine délinquance. Des grandes fenêtres invitent à table une nature qui se dévoile en tableaux changeants au fil des saisons et des jours. «On a beaucoup de visite, et tout le monde se retrouve toujours ici», confie André.

Salle de bains à aire ouverte

Un escalier aux marches de céramique mexicaine conduit à l'étage. Arrivé au petit palier, on peut choisir d'aller à droite, dans la chambre principale au design minimaliste inspiré de l'hôtel Delano, à Miami.

À gauche, se déploie une lumineuse salle de bains à aire ouverte, au-delà de laquelle se trouve une chambre aménagée en bureau. Le meuble-lavabo se trouve à l'endroit où, normalement, il y aurait eu un mur pour isoler l'escalier. Là, rien! Juste un miroir encadré d'ampoules rondes qui tient sur deux pattes de bois fixées au dosseret.

Le bois, l'ocre du plancher, les armoires terracotta et les nombreuses fenêtres envahies par les plantes contribuent à faire de cette salle de bains une pièce invitante, mais surprenante. Quand ils ont fait construire leur maison, en 1959, les Vachon avaient des idées avant-gardistes qui n'ont pas pris une ride en un demi-siècle.

 

Photo Jean-Marie Villeneuve, Le Soleil

Une salle à manger pourvue de quelques armoires sans porte, pour briser la monotonie.