«Dis-moi comment tu nettoies ta planche à découper et je te dirai si tu t'exposes aux bactéries!» Avec la crise de la listériose, la question du choix d'une planche à découper sécuritaire se pose afin d'éviter les toxi-infections alimentaires. Quel matériau devrait-on privilégier? Bois, verre ou plastique?

«Dis-moi comment tu nettoies ta planche à découper et je te dirai si tu t'exposes aux bactéries!» Avec la crise de la listériose, la question du choix d'une planche à découper sécuritaire se pose afin d'éviter les toxi-infections alimentaires. Quel matériau devrait-on privilégier? Bois, verre ou plastique?

D'après le site Internet de l'Agence canadienne d'inspection des aliments (www.inspection.gc.ca), le plus sécuritaire est de prévoir des planches distinctes pour les différents usages (volaille, viandes, poissons, légumes, produits laitiers, aliments cuits). En restauration, les planches en plastique sont identifiées par un code de couleur pour éviter les contaminations croisées. La couleur rouge est associée à la viande. Chez Renaud & Cie, une série de quatre plaquettes en silicone (Silicone Zone) s'inspire de ce principe. Chacune est dédiée à un groupe d'aliments. Vous n'avez qu'à les utiliser en alternance. Inutile cependant de changer de plaquette si vous omettez de bien nettoyer le couteau entre la coupe, par exemple, d'une poitrine de volaille et celle de légumes.

Indépendamment du matériau de la planche, la surface doit présenter trois critères soit la dureté, un aspect lisse exempt d'aspérités ou de fissures et être lavable, énumère Isabelle Trudeaut, analyste à l'information et à la promotion au ministère de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation du Québec (MAPAQ). Une autre précaution élémentaire, mentionne le site du Partenariat canadien pour la salubrité des aliments (www.abaslesbac.org), est de jeter manu militari les planches usées.

S'il est recommandé de désinfecter systématiquement les planches après chaque usage avec une solution à l'eau de Javel, Mme Trudeau considère qu'un passage au lave-vaisselle suffit. Préalablement, vous devez toutefois prendre soin de bien rincer la surface, voire de la frotter avec une brosse pour déloger les restes d'aliments.

Pour le lavage manuel, l'étape de la désinfection est nécessaire. À ce chapitre, Nettoyants Lemieux (www.nettoyants-ecololemieux.com), un fabricant de produits nettoyants écologiques biodégradables, propose à ceux qui préfèrent les produits prêts à l'usage, deux détergents pour éliminer les germes. Appelé, le Parfait, le premier s'utilise pur. Vous n'avez qu'à le laisser agir 10 minutes sur la surface traitée et rincer. Non toxique et sans ammoniaque, ce produit tue les bactéries et les champignons comme le précise sa fiche descriptive.

L'autre produit, le Duoquat, est un fongicide qui assainit. Plus puissant que le précédent, on l'emploie notamment dans les centres de la petite enfance (CPE). C'est une «arme» offensive contre la salmonella et les autres organismes à éliminer des aires de préparation des repas. Dans ce cas-ci, vous devez le diluer avant l'utilisation.

Bref, la lutte aux bactéries passe, en première ligne, par le nettoyage et la désinfection des planches à découper. Évitez de tourner les coins ronds : nettoyez aussi les comptoirs de cuisine en prenant les mêmes précautions.

<b>Recette de désinfectant à l'eau de Javel</b>

Mélangez 5 ml (1 c. à thé) d'eau de Javel avec 750 ml (3 tasses) d'eau dans un flacon pulvérisateur. Vaporisez sur les surfaces à nettoyer. Laissez agir et rincez. Séchez avec un linge propre ou à l'air.

(Source : Agence canadienne d'inspection des aliments)