La pluie qui fouette le toit sans qu'aucun autre bruit ne vienne l'interrompre. Des effluves sucrés qui émanent du four. Une palette de couleurs vives qui côtoie un bois chaleureux. Chez Agnès et Louis, c'est la campagne sans compromis.
La pluie qui fouette le toit sans qu'aucun autre bruit ne vienne l'interrompre. Des effluves sucrés qui émanent du four. Une palette de couleurs vives qui côtoie un bois chaleureux. Chez Agnès et Louis, c'est la campagne sans compromis.
D'origine polonaise, Agnès a toujours rêvé d'une maison de campagne où la tranquillité serait de mise. Avec son conjoint, elle habite aujourd'hui une petite maison plus que centenaire, dans un rang de la Beauce. Depuis une dizaine d'années, ils s'affairent à la rénover.
La résidante, qui a étudié en architecture, se dit sensible aux formes et au style. La propriété au toit en pente vient d'être prolongée par une terrasse.
Louis termine tout juste la construction d'un gazebo, côté jardin. Sur le pan opposé, des lierres grimpent jusqu'à la cheminée. Les fondations faites de grosses pierres se laissent deviner à l'avant et un petit hangar en bois grisonnant se cache à l'arrière.
Exotisme champêtre
Lorsque le visiteur pousse les deux portes massives de la coquette demeure, il se laisse envelopper par son ambiance à la fois champêtre et exotique. Les planchers d'origine, en bois patiné, sont recouverts de tapis de différents horizons. «Je trouve qu'ils apportent de la chaleur», souligne Agnès.
Le Maroc, la Tunisie et la Côte-D'Ivoire ont tous leur petite place au salon. Dans l'aire principale de la maison, une peau de vache qui jonche le sol et un pouf, tous les deux marocains, retiennent l'attention.
Dans l'espace cuisine, l'ancien proprio, menuisier de métier, a laissé des armoires en héritage. Un nouveau comptoir de bois vient d'être ajouté pour la maîtresse de maison qui aime bien cuisiner. Ces jours-ci, elle concocte confitures, sirops et autres gâteries avec le cassis qui pousse dans le potager.
À côté du séjour, un poêle à bois massif attend les journées plus froides pour réchauffer l'atmosphère. «À Noël, c'est parfait. Tout le monde aime ça ici, avec la neige», relate la Beauceronne d'adoption.
De style Art déco, la table de la maisonnée remonte aux années 1920. Elle a même été répertoriée dans un ouvrage portant sur les meubles anciens du Québec, au dire d'Agnès.
Charmants anachronismes
La rustique demeure se laisse volontiers ponctuer d'éléments comntemporains. La propriétaire aime l'amalgame de vieux et de neuf. Pourquoi se limiter aux installations de jadis lorsqu'on peut profiter des commodités d'aujourd'hui ?
Le couple tire donc profit de luminaires à projecteurs coulissants et réglables dans la plupart des pièces. «Ça donne un look plus accrocheur», ajoute Agnès.
La dame demeure aussi à l'affût des ventes de garage et des marchés aux puces. Elle y a entre autres déniché deux bases de lit, une chaise berçante et des objets décoratifs de tous âges.
Couleurs pimpantes
Agnès a un penchant pour les rouges. Un orange sanguin met le salon en valeur. Un sofa de cuir grenat fait face au meuble qui cache le téléviseur et une appétissante teinte de framboise accueille les visiteurs au deuxième étage.
Le vert a aussi une place de choix : acidulé au rez-de-chaussée, forêt dans l'escalier et turquoise pour le plancher du pallier. Une palette qui sied bien à la maison de campagne.
En haut de la montée d'étroites marches se trouve la chambre de la fillette des propriétaires. Avec ses murs bleu poudre et sa mignonne déco, toute simple, elle rappelle une maison de poupée.
À l'étage, des cloisons d'origine ont été éliminées pour faire place à un petit corridor. Agnès adore le look campagnard des battants qui ferment les placards qui le bordent. «Elles ont l'air de petites portes de grange», ajoute-t-elle.
Dans la chambre principale, toute de bois vêtue, une large solive transperce le plafond. Des fenêtres, les locataires aperçoivent le potager et le boisé d'à côté. Pas de voiture, ni de béton. Le calme plat. «Ce qu'on entend ici, se réjouit Agnès, c'est la pluie, les oiseaux... et parfois des souris !»