Peu de règles prévalent au moment de procéder à l'acquisition d'un canapé. Les besoins sont divers, les goûts variés, la notion de confort élastique. Certains critères dominent cependant. On cherche habituellement un degré de confort optimal. On se montre sensible à la ligne esthétique.

Peu de règles prévalent au moment de procéder à l'acquisition d'un canapé. Les besoins sont divers, les goûts variés, la notion de confort élastique. Certains critères dominent cependant. On cherche habituellement un degré de confort optimal. On se montre sensible à la ligne esthétique.

On tient compte des dimensions, du style, de la finition et des matières. L'entretien nécessaire peut être préoccupant. Bref, on observe les tendances, on établit nos propres exigences et on espère dégoter la perle rare. Mais pour y parvenir, il faut tout de même faire preuve de persévérance et enfiler de bonnes chaussures.

Chasse au trésor

Quand vient le temps d'acheter un canapé, les gens visitent en moyenne une dizaine de boutiques avant de déterminer lequel sera l'heureux élu. De quoi attraper le tournis devant l'embarras du choix. Nathalie Dyke, travailleure autonome nouvellement propriétaire, a même parcouru une douzaine d'endroits. «J'avais un modèle en tête. Je cherchais un sofa sectionnel (en L) en pensant que ça conviendrait à mon nouveau logis. Je voulais quelque chose de confortable pour m'écraser devant la télé, mais je souhaitais aussi que les gens en visite puissent s'asseoir à leur aise».

Finalement, elle a opté pour un canapé-lit rouge pompier en tissu de coton déniché chez Ikea. Une décision qui tient compte de son espace restreint, de ses besoins et d'un budget limité. «Je regrette tout de même de ne pas avoir fait deux autres adresses qu'on m'a conseillées depuis. J'aurais peut-être obtenu un meilleur rapport qualité/prix», croit-elle.

Plus spontanée, Irène Martin, jeune retraitée, a trouvé immédiatement chaussure à son pied. «J'ai opté pour un deux places en cuir de couleur caramel. Il est élégant et très confortable. Il me convient tout à fait et mon mari l'apprécie aussi.» Le consultant en meubles André Paradis, de la boutique Interversions, qui propose exclusivement des meubles québécois, note que ses clients sont des consommateurs avertis qui font le tour de plusieurs endroits avant de se décider. «La plupart visitent entre sept ou huit magasins.»

Pour ce spécialiste, c'est la confection qui détermine la qualité d'un bon canapé. «Les gens se font souvent avoir parce qu'ils ne voient pas ce qu'il y a sous le rembourrage. Il faut que le divan soit doté d'une bonne base constituée de bois massif comme de l'érable. Les structures doivent être collées et vissées. Le poids est un indice. Ça prend deux hommes pour déplacer un bon sofa.» Il soutient de plus que la qualité des mousses des cousins est déterminante dans le rendu final. «Le pourcentage élevé des plumes et du duvet est très important.»

Le sofa idéal

Tous les goûts étant dans la nature, le sofa idéal n'existe pas. Subjectif et personnel, son choix repose sur les envies de chacun. «Moi, je veux pouvoir m'étendre dessus des pieds à la tête sans toucher aux extrémités», explique M. Paradis. Il a, par ailleurs, contribué à la mise au point du «Nirmala», un prototype développé par l'équipe d'Interversions et qui sera exporté sous peu dans leur nouvelle boutique de Miami. «Le sofa Nirmala a un style contemporain, Et on le retravaille comme on le veut. La largeur, la profondeur, les bras, les dossiers, tout peut être fait sur mesure. Même les meubles italiens sont moins bien conçus. Ils sont souvent fabriqués en partie en Chine. On devrait indiquer made in "Chitaly"», illustre-t-il.

Durée de vie

Si les gens se montrent aussi consciencieux, voire hésitants au moment d'acquérir leur sofa, c'est qu'ils savent bien que leur nouvel occupant les accompagnera normalement pour de nombreuses années. «Dans ma philosophie, le sofa n'est pas un accessoire. On peut changer la couleur des murs, renouveler le tapis, accrocher une lampe pour changer de décor. Mais le divan est là pour rester. On sait qu'il est bon quand on s'en lasse avant son usure. Si le recouvrement est de qualité, le sofa peut durer entre 15 et 20 ans. On peut ensuite le faire rembourrer et le transmettre à un membre de sa famille, par exemple» soutient M. Paradis. «Je prévois garder ma causeuse une dizaine d'années», projette de son côté Nathalie Dyke.

Et l'environnement?

Les préoccupations écologiques ne semblent pas très présentes au moment d'adopter un sofa. Nathalie Dyke reconnaît ne s'être jamais soucié de l'endroit de fabrication de son achat ni des matières qui le composent. André Paradis soutient que ses clients abordent très rarement la question. Par ailleurs, il croit que la microfibre, bien que synthétique et de plus en plus utilisée dans le choix de revêtement, est plus durable que le simple coton. Elle sera donc à remplacer moins rapidement. Le bois plaqué que l'on utilise systématiquement maintenant contribue aussi, croit-il, à préserver nos forêts. Longue vie à vos divans!