Voilà une décennie que le designer montréalais travaille à son compte. Un baccalauréat en design et une formation en ébénisterie en poche, il se consacre à plein temps à créer les nouvelles moutures de ses meubles et luminaires. Avec leurs lignes épurées et sans fioriture, les conceptions de Charles Valcourt se veulent avant tout versatiles.

Voilà une décennie que le designer montréalais travaille à son compte. Un baccalauréat en design et une formation en ébénisterie en poche, il se consacre à plein temps à créer les nouvelles moutures de ses meubles et luminaires. Avec leurs lignes épurées et sans fioriture, les conceptions de Charles Valcourt se veulent avant tout versatiles.

La teinte des meubles et lampes provient de la torréfaction du bois.

«Mes meubles sont conçus de façon à ce qu'ils puissent être utilisés autant à l'extérieur qu'à l'intérieur. Le luminaire n'a pas à se trouver dans un endroit fixe. Il peut s'adapter à tous les styles, autant à celui de la Renaissance qu'au contemporain, et il s'intègre bien au salon ou à d'autres pièces», explique-t-il.

La torréfaction du bois lui donne des propriétés surprenantes. «C'est le même principe qu'une crème brûlée ! On le chauffe à environ 300 degrés Celsius, on l'assèche, on lui enlève le sucre et l'eau. On peut ainsi obtenir un bois plus chocolat, plus cerisier...», raconte l'artisan. Le produit final est plus résistant aux intempéries. Aucun ajout de teintures ou de produits chimiques n'est nécessaire.

Méthodes écolos

Retrouverait-on une graine d'écolo chez Charles Valcourt? «Je recycle même les vapeurs de mon procédé! J'essaie toujours de donner une deuxième vie à la matière. Il n'y a pas beaucoup de pertes dans mon atelier.»

L'homme de 38 ans trimballe une demi-douzaine de modèles de meubles dans son portfolio, et le double de luminaires. S'ajoutent quelques accessoires, dont des vases, des chandeliers, des miroirs ou encore des supports à CD.

Distribué à l'Atelier des tourelles, à Saint-Antoine-de-Tilly, il développe surtout sa clientèle lors des salons spécialisés. Il sera d'ailleurs de passage du 3 au 13 août au salon Plein Art de Québec.

Quelle marque de commerce veut-il laisser dans la capitale? «Les gens veulent des meubles durables. J'essaie aussi de promouvoir un produit entièrement naturel et fait au Québec», de conclure l'ébéniste.