Avant d'entrer, certains d'entre eux étaient réticents. Le mot design peut être intimidant. «Quand on me parle de design, je me dis que c'est sûrement trop fancy et trop zen pour moi. Je ne suis pas un gars branché», confie Luc Grandchamp. Certaines personnes n'ont ramassé que quelques dépliants. D'autres iront acheter des meubles découverts au Salon. Voici leurs impressions.

Avant d'entrer, certains d'entre eux étaient réticents. Le mot design peut être intimidant. «Quand on me parle de design, je me dis que c'est sûrement trop fancy et trop zen pour moi. Je ne suis pas un gars branché», confie Luc Grandchamp. Certaines personnes n'ont ramassé que quelques dépliants. D'autres iront acheter des meubles découverts au Salon. Voici leurs impressions.

Diane St-Hilaire et Raymond Lemieux

«Le design, c'est la cerise sur le sundae»

Diane St-Hilaire, 59 ans, technologue en médecine nucléaire et son conjoint Raymond Lemieux, 59 ans, médecin, ont l'intention de vendre leur résidence pour emménager dans un condo donnant sur le canal de Lachine, à Montréal. Raymond Lemieux connaît les meubles culte du design du XXe siècle. Lors de sa visite au SIDIM, il aurait apprécié découvrir davantage de meubles et d'accessoires d'éditeurs italiens. «Ce sont encore les champions en la matière», dit-il. Il aurait, par exemple, aimé voir les dernières nouveautés d'Artemide et de B&B Italia. «Le SIDIM n'a pas fait une place assez grande à l'avant-garde, déplore-t-il. Mais il y avait tout de même beaucoup de choses attrayantes, comme des vélos inspirés de ceux d'Amsterdam.»

Diane St-Hilaire a découvert plusieurs adresses dont une où elle ira probablement acheter des tabourets confortables pour son condo. Pour elle, le design est synonyme de qualité. «Les meubles et les accessoires au beau et au bon design permettent de mettre une touche finale dans une maison. C'est la cerise sur le sundae», croit-elle. Madame St-Hilaire aime aussi l'idée d'avoir accès aux mêmes contacts que sa designer d'intérieur. «Ça me permet de savoir exactement ce que je veux.»

Cette adepte des beaux objets a aimé parcourir le SIDIM, «car il n'est pas trop vaste. Mais c'est décevant que ce salon ferme le samedi. Les dirigeants devraient permettent aux gens d'y accéder le dimanche», termine-t-elle.

« Un salon un peu trop professionnel…»

Eva-Maria Lima, 25 ans, designer de mode, et Jason Egiziano, 29 ans, entrepreneur, habitent Rivière-des-Prairies en attendant la fin de la construction de leur première maison, située à Lachenaie.

Ils avouent avoir été séduits par plusieurs objets du SIDIM. «Nous avons même trouvé le lavabo pour notre future maison. Il est noir et il est composé de granit à 80%», explique Eva-Maria.

Le jeune couple a cependant trouvé qu'il n'était pas toujours aisé d'obtenir de l'information de la part des exposants. «Le SIDIM demeure un salon orienté vers les professionnels, constate Jason. On doit nous-mêmes chercher les magasins qui vendent les produits des fabricants qui nous intéressent et faire des recherches sur le Web. C'est un peu contrariant«, ajoute-t-il.

N'empêche, Eva-Maria ne regrette pas sa visite. Au contraire: «Le SIDIM m'a donné des idées. J'ai découvert les nouveaux styles branchés. Ça confirme mon attrait pour le design et pour les choses de qualité. Il est bon parfois de payer plus cher...»

«Je ne choisirai plus mes meubles de la même manière»

Marco Deblois et ses filles Gabrielle et Frédérique

Marco Deblois, 39 ans, entrepreneur, a parcouru le SIDIM en compagnie de ses deux filles, Gabrielle, 11 ans, et Frédérique, 13 ans. Il compte vendre sa maison prochainement et s'en faire construire une nouvelle, sur le bord de l'eau, à proximité de Montréal.

Jamais il ne s'était véritablement intéressé au design. Mais lors de sa visite au Salon, plusieurs meubles et accessoires ont piqué sa curiosité. Exemple? «J'ai vu des stores qui permettent de laisser filtrer la lumière à sa guise et j'ai trouvé le concept ingénieux. Il y avait aussi des baignoires de Neptune aux lignes très pures et très belles», dit-il. Cette première incursion dans l'univers du design actuel lui a fait prendre conscience de l'importance de la conception des meubles. «J'avais l'habitude de me rendre dans les grands magasins et de choisir le premier meuble qui me plaisait. Je crois que je ne magasinerai plus de la même manière. J'examinerai mieux la fabrication et j'opterai pour la qualité.»

Ses filles? Elles ne se sont pas ennuyées. Elles ont, entre autres, bien rigolé en découvrant un urinoir en forme de bouche géante... «J'ai été surpris par la présence de plusieurs jeunes familles au SIDIM. Comme quoi le design n'est pas réservé qu'aux connaisseurs», termine Marco Deblois.

«Je trouve ça beau, mais je ne vivrais pas là-dedans»

Maya Hourani, Luc Grandchamp et leur fils Loïc

Maya Hourani, 29 ans, actuaire, et son conjoint Luc Grandchamp, 38 ans, actuaire lui aussi, ont deux enfants, Aurélie, 4 ans et Loïc, 13 mois. Ils vont bientôt emménager dans leur nouvelle maison, à Montréal, et ils cherchent des idées pour rénover leur cuisine et leur salle de bains.

Dès son arrivée au SIDIM, le couple avait des appréhensions. «Les meubles au design actuel sont beaux, mais je ne vivrais pas avec ce genre de mobilier», précise d'emblée Luc Grandchamp. Maya ajoute qu'ils sont peut-être trop coûteux pour eux. Après leur visite, Luc et Maya n'avaient pas changé d'avis. «On a vu des choses vraiment très belles, comme des baignoires profilées, mais elles demandent toutes beaucoup d'espace, et nous ne vivons pas dans un loft», explique Maya.

Le couple préfère les meubles d'allure traditionnelle, voire rustique et croit que le style actuel et haut de gamme ne convient pas aux familles qui ont de jeunes enfants. «Quand nos enfants seront grands, nous pourrons alors nous offrir ce niveau de qualité», projette la jeune actuaire.