De plus en plus, le design de la cuisine se marie avec celui du séjour. Même revêtement de sol, mêmes luminaires, mêmes portes coulissantes des armoires de la cuisine et du salon. Le style est à peu près identique, un rien plus habillé du côté du séjour. Nous restons dans un aménagement assez neutre, plus harmonisé et qui permet une grande flexibilité. On rapetisse ou on agrandit selon les besoins ou l'événement.

De plus en plus, le design de la cuisine se marie avec celui du séjour. Même revêtement de sol, mêmes luminaires, mêmes portes coulissantes des armoires de la cuisine et du salon. Le style est à peu près identique, un rien plus habillé du côté du séjour. Nous restons dans un aménagement assez neutre, plus harmonisé et qui permet une grande flexibilité. On rapetisse ou on agrandit selon les besoins ou l'événement.

«On veut désormais avoir une cuisine qui s'oriente différemment, dans un prolongement des autres pièces à vivre. On peut la rendre plus intéressante avec un coin dînette ou lui ajouter un petit solarium pour s'ouvrir sur le jardin», indique Denis Chamberland, concepteur principal chez Dessins Drummond.

Sur la planche à dessin de la compagnie, certains modèles proposent des cuisines où le comptoir lunch -avec tabourets- ne joue plus son rôle de cloison symbolique.

Il est certain que le Québécois désire encore une certaine intimité mais l'intérêt pour ce genre de disposition commence à grandir, indique-t-on chez IKEA. «Les gens aiment ce concept. C'est quelque chose qu'on fait de plus en plus», souligne Patrick Heylaerts, responsable du marketing à la compagnie suédoise.

On peut supposer qu'une famille avec des adolescents aura du mal à faire bon ménage dans une seule et même grande pièce. Si la vie en commune s'avère infernale, mieux vaut envoyer les jeunes au sous-sol ou... dans leurs chambres. Mais une maison avec parents, Tanguy et amis, demeure indéniablement ouverte sur le monde.

Or, étonnamment, les familles avec jeunes enfants s'intéressent aussi au concept de la «table ouvert», justement pour retrouver un certain esprit de famille. Ainsi, toutes les activités de fin de journée se font dans une unité complice, sans plus aucune division. Et, de nos jours, comme on privilégie de nouveau les repas familiaux, le plan de travail rempart avec tabourets s'avère moins utile.

Ce qui plaît dans ce concept, c'est sans contredit la grande liberté qu'il procure. Le mobilier de cuisine devient mobile; on commence à voir des caissons et des armoires sur roulettes. «Tout prend moins de place. Une cuisine ouverte est beaucoup plus éclairée au chapitre des fonctions. Il n'y a plus de comptoir, donc plus de barrière», reprend M. Heylearts.

La cuisine figée n'existe plus. La frontière devient encore plus floue entre les pièces. Même s'il y a encore des résistances. «Encore aujourd'hui, les gens veulent pouvoir continuer à s'isoler. Mais les constructeurs vont avoir tendance à créer des espaces polyvalents», croit Stéphane Jubinville, enseignant en technologie d'architecture au cégep André-Laurendeau.