Marilyn Bernier et Roseline Vaillancourt, après leurs années d'études au Centre de textile contemporain de Montréal, ont décidé il y a quelques mois, d'unir leur créativité pour une cause commune: Bure & Linon. Cet atelier boutique est un peu le lieu consacré de leur désir de créer sans contraintes, dans l'univers qu'elles affectionnent le plus, celui du tissu.
Marilyn Bernier et Roseline Vaillancourt, après leurs années d'études au Centre de textile contemporain de Montréal, ont décidé il y a quelques mois, d'unir leur créativité pour une cause commune: Bure & Linon. Cet atelier boutique est un peu le lieu consacré de leur désir de créer sans contraintes, dans l'univers qu'elles affectionnent le plus, celui du tissu.
Affairée au métier à tisser, Roseline Vaillancourt laisse libre cours à sa passion pour les tissus.
Les deux amies et collaboratrices avaient déjà tenté de se laisser distraire de leur passion par l'exercice d'une autre formation: celle de l'administration et du marketing. Mais elles ont vite compris que la vraie source de leur bonheur est au métier à tisser, dans le choix des matières, la création et la liberté. Elles souhaitaient chacune de leur côté, monter une affaire. Elles ont donc choisi naturellement de s'associer. «Au-delà d'un goût très fort pour les tissus, nous voulions développer des idées, des concepts.»
Et non pas, comme il arrive souvent, dans l'univers de la mode, mais dans celui de la maison.
Les modèles
«Nos mères, nos grands-mères cousaient, dit Roseline. Quand j'étais petite, on arpentait la rue Saint-Hubert de tout son long pour trouver des aubaines de tissu. Ma mère les manipulait avec science et tendresse. Moi j'apprenais à découvrir une passion.»
Pour Marilyn, qui est née au Lac-Saint-Jean, le métier à tisser est une activité presque méditative. Il n'y a pas plus pur plaisir que d'entrelacer les fils de chaîne, les fils de trame et de voir naître sous ses yeux et ses doigts un objet familier qui ira embellir une table. Car pour elle aussi le tissu est un univers d'enfance.
Les tisserandes ont opté pour des fils de laine pure, du lin pur, du cachemire, des écheveaux qui s'empilent sur les étagères. Les couleurs choisies sont en majorité dans les tons neutres, mêlant ce qui conviendra à tous les décors: des blancs, des beiges, des bruns, mais où des accents d'orangé ou de vert viennent jeter une note joyeuse.
«Nous travaillons souvent avec des designers et le sur mesure de décors nous permet une exploration nouvelle qui est passionnante.»
Afin de démythifier leur métier et d'apprivoiser ceux que cela intéresse, elles donneront le 26 novembre prochain un cours de tricot géant! Il s'agit de fabriquer un coussin recouvert d'une grosse laine pas filée, tricotée avec des broches aussi impressionnantes que des manches à balai!
Sur la rue Bélanger, où leur boutique est située, les gens du quartier découvrent petit à petit cette vie créative nouvelle. Le bouche à oreille donc, les salons auxquels elles participent, leur donnent une visibilité qui leur permet d'aborder avec confiance un grand rêve: «Celui de ne faire que ça.»
Faire ronronner le métier à coeur de jour.
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Renseignements: (514) 578-4030