Le chef du Renouveau municipal de Québec brigue la mairie, et sa maison de Limoilou recèle tout l'amour qu'il porte à sa ville.

Le chef du Renouveau municipal de Québec brigue la mairie, et sa maison de Limoilou recèle tout l'amour qu'il porte à sa ville.

L'ensemble de salle à manger acheté chez Tanguay, un marchand d'ici, et, surtout, toutes ces toiles qui racontent des quartiers de Québec, font de cette pièce ensoleillée un endroit où il fait bon s'attarder et se rappeler où l'on est.

Claude Larose dans sa salle à manger. Derrière, un vaisselier plein de souvenirs de voyage.

Claude Larose et Édith, sa femme, ont acheté cette maison il y a 22 ans, après l'avoir reluquée pendant des semaines. Sa petite cour ceinturée de cèdres, ses hautes épinettes du Colorado, son allure très digne de cottage anglais, tout leur plaisait dans cette «belle maison de quartier» construite en 1948, ayant jadis appartenu à Alice Paquet, fille de Zéphirin, fondateur du défunt magasin Paquet de la rue Saint-Joseph.

M. Larose a choisi de nous recevoir dans la salle à manger, où la conversation coule aisément entre deux inconnus qui aiment les voyages. Sur le buffet, une assiette et un vase du Maroc s'assortissent à un tableau de Richard Cloutier, un peintre limoulois, qui lui fait penser à Van Gogh à ses débuts. Sur le mur voisin, une eau-forte de Charest représente un coin de son cher Limoilou. Une oeuvre de Jacques Hamel illustre la cour de l'école Saint-Louis-de-Gonzague. Sur un Rémi Clark, la silhouette du Château Frontenac.

Sur la jolie étagère en coin, dans le vaisselier aux portes vitrées et sur une tablette de bois: des statuettes et une épée de Chine, du cristal de Prague, des poupées russes de St. Petersbourg, une excentrique girouette du Brésil, rappellent au couple que la vie ne se résume pas au mandat public de monsieur. Chaque été, en juillet, ils arrivent à décrocher et à s'évader, parfois pas très loin, mais à l'occasion sur des continents dépaysants d'où ils rapportent des objets qui leur parlent.

La décoration les allume tous les deux. Tels de vrais complices, chacun excelle dans son propre domaine. Édith, c'est l'as de la couleur. Quand elle estime le moment venu de modifier un décor, elle applique quelques «spots» de la couleur proposée sur les murs, histoire de laisser à son mari le temps d'y réfléchir. Lui, revendique la disposition des meubles et des tableaux. «J'aime le travail de finition», résume celui qui s'applique à agrandir ses plates-bandes, été après été, peu importe les journées de fou et les semaines interminables au boulot.