Ces dernières années, le faux fini faisait la pluie et le beau temps dans la plupart des maisons qui voulaient s'afficher à la mode. L'ennui, c'est que peu de gens savaient le réaliser et que, malgré tous les conseils, le résultat était souvent décevant.

Ces dernières années, le faux fini faisait la pluie et le beau temps dans la plupart des maisons qui voulaient s'afficher à la mode. L'ennui, c'est que peu de gens savaient le réaliser et que, malgré tous les conseils, le résultat était souvent décevant.

La réaction très humaine, c'est-à-dire l'autre extrême, c'est le minimalisme, le décor épuré. Mais si on vit dans un tel décor, il devient difficile parfois de se laisser aller à ses fantaisies, pour ne pas intervenir dans un certain ordre des choses.

Le cocooning, l'enfermement, les printemps gris, les hivers blancs redonnent envie d'un peu de tendresse, de chaleur autour de soi, pour s'y réfugier dans une sorte de bonheur. On veut s'amuser dans la recherche d'un décor qui nous ressemble. Et pas seulement rendre la maison jolie.

Alors le papier est tout indiqué pour venir à la rescousse.

Tous les styles

«Ah non! Pas du papier peint!» s'est exclamé ma voisine de bureau. Pourquoi? «Quand il s'agit de l'enlever, c'est l'enfer!»

Un papier de qualité sur un mur propre (non graisseux) s'enlève facilement s'il est bien humidifié. Et on peut louer ces petites machines magiques qui font de la vapeur.

Le grand avantage du papier peint, c'est qu'il transforme rapidement et radicalement un décor. Il permet d'afficher son style, son état d'esprit, sa personnalité. Le choisir est déjà une véritable expédition dans des paysages du monde, dans les jardins, la faune, la géométrie, etc.

Dessins naïfs aux contours précis, ou imprécis, aux couleurs vives; silhouettes et paysages flous; objets de la vie quotidienne rassemblés en trois traits de crayon, et voilà une cuisine, ou toute autre pièce, ragaillardie.

Voyez ce qui fait la joie des magasineurs dans les boutiques de cadeaux pour la maison: des dessins à main levée, naïfs et attendrissants; oiseaux, fleurs, maisons, personnages dans le style santons de Provence, etc. Ils règnent sur le fond des assiettes, les verres, les serviettes. On ne cherche pas le dessin léché et académique, sauf pour certains classiques telle la toile de Jouy.

Le papier peint n'est pas que du papier. Il peut être gaufré, texturé, nervuré. La tendance aux tons métalliques convient bien aux papiers peints qui ont généralement une qualité de fini propre à se méprendre sur la véritable finition du mur.

Pour ce qui est du damassé, mat sur fond satiné, il n'a jamais faibli aux yeux des fervents amateurs. Il donne à la pièce une allure chic.

Si le rouge résiste, l'orange, le rose ou le turquoise tentent une percée. Les neutres sont forts, mais dans les tons taupe, kaki et gris.

N'oubliez pas le cinquième mur, celui qui se trouve au-dessus de votre tête! Si vous ne le tapissez pas, laissez-le blanc, mais coloré subtilement des tons qui se dégagent du papier peint.

Et bon collage!