Les revenus tirés par l'Irak de ses exportations pétrolières ont atteint en juin leur plus bas niveau en plus d'un an, en raison de la hausse de la demande intérieure, a annoncé le ministère du Pétrole dimanche.

Selon le porte-parole du ministère, Assem Jihad, les recettes pétrolières sont tombées à  6,453 milliards de dollars le mois dernier, un seuil qui n'avait plus été atteint depuis février 2011.

En mai, elles avaient représenté 8 milliards de dollars.

«Nous avons exporté environ 72 millions de barils, à raison de 2,403 millions de barils par jour, au mois de juin», a ajouté M. Jihad.

«La hausse de la demande intérieure a incité le ministère à allouer des volumes de production supplémentaires au marché» irakien, a-t-il souligné, notant par ailleurs que la «baisse des recettes est liée à une baisse des prix du pétrole».

Le prix du baril a fortement chuté depuis le début de l'année. S'il avoisinait les 110 dollars en février à New York, le baril s'échangeait vendredi à la clôture à 84,96 dollars.

La vente de pétrole représente environ 90% des recettes budgétaires et les deux tiers du PIB de l'Irak, qui compte beaucoup sur cette manne pour financer sa reconstruction après des décennies de guerre et de sanctions.

L'Irak ambitionne de faire passer cette année le volume de pétrole pompé à environ 3,4 mbj et ses exportations à 2,6 mbj.