L’armée ukrainienne a-t-elle utilisé une ou des bombes à fragmentation, interdites par une convention internationale, dans l’actuel conflit avec la Russie ?

C’est ce qu’avance le quotidien The New York Times dans l’édition finale de son numéro du 19 avril.

Selon une enquête menée sur le terrain par le quotidien new-yorkais, des traces de deux bombes à fragmentation qu’auraient lancées les forces ukrainiennes ont été trouvées dans la région de Husarivka, village situé dans l’est du pays. Elles auraient été lancées début mars, dans les premiers jours de la guerre.

De grands débris d’un missile trouvé près d’un lieu où des troupes russes avaient établi un centre de commandement laissent croire que ce quartier général était la cible du tir, affirme le Times.

Les bombes à fragmentation sont des missiles qui, avant d’atteindre leur cible, s’ouvrent et dispersent de petites bombes à la ronde. Celles-ci contiennent plus de 300 grammes de TNT. Comme plusieurs de ces petites bombes ne détonnent pas à l’impact, elles demeurent une menace, notamment pour les civils.

En 2014, l’organisme Human Rights Watch avait déploré l’usage de tels engins par les forces ukrainiennes contre des rebelles prorusses dans la région de Donetsk.

Adoptée en 2008 et ratifiée dans les années subséquentes, une convention interdisant l’usage de ces bombes a été signée par 110 pays, dont le Canada. La Russie comme l’Ukraine n’en sont pas signataires.