(Oslo) Pas d’alcool dans les bars ni les restaurants, accélération de la vaccination, généralisation du télétravail… La Norvège a dévoilé un nouveau train de mesures sanitaires face à la COVID-19 lundi après la publication de projections alarmantes.

Sans aucune mesure — y compris celles déjà en place —, ce pays scandinave de 5,4 millions d’habitants pourrait enregistrer dans trois semaines entre 90 000 et 300 000 nouveaux cas de COVID-19 par jour et de 50 à 200 hospitalisations quotidiennes, a prévenu l’Institut norvégien de santé publique (FHI) dans la matinée.

L’hypothèse haute de cette fourchette correspond peu ou prou au nombre de personnes qui ont officiellement contracté le virus en Norvège depuis le début de la pandémie, lequel atteignait 317 870 lundi, y compris 1136 qui en sont morts.  

« Maintenant, c’est sérieux », a déclaré le premier ministre Jonas Gahr Støre lors d’une conférence de presse convoquée avec un court préavis.

La diffusion continue du variant Delta et l’émergence de nouveau variant Omicron, jugé plus contagieux, pourraient conduire à « une congestion complète du système de santé », a-t-il souligné.

Moins d’une semaine après avoir renforcé les mesures sanitaires, le gouvernement a donc de nouveau serré la vis.

Servir de l’alcool dans les bars et restaurants sera interdit alors qu’il était jusqu’à présent encore possible de le faire jusqu’à minuit.

Cela devrait sonner le glas des fêtes traditionnellement arrosées organisées par les employeurs avant Noël. Une de ces « julebord » s’était transformée en foyer du variant Omicron fin novembre à Oslo.

Comme les autres mesures, cette interdiction entrera en vigueur dans la nuit de mardi à mercredi et durera jusqu’à nouvel ordre quatre semaines.

Le télétravail sera obligatoire quand c’est possible, l’obligation du port du masque élargie et l’accès aux piscines publiques et aux salles de sport restreint à certaines catégories de la population. Il est aussi recommandé d’annuler des rassemblements sportifs.

La vaccination va également être accélérée en ramenant à 4,5 mois l’intervalle entre la deuxième et la troisième injections pour les plus de 45 ans et les personnels de santé. Un rappel devrait ainsi avoir été proposé à toutes les personnes dans ces catégories d’ici à la mi-janvier.

La Norvège connaît depuis plusieurs jours des records de contaminations et d’hospitalisations.

Lundi, 958 cas du variant Omicron avaient été décelés dans le pays, dont 472 à Oslo, selon le FHI.